Revenue à la politique après une incursion dans le privé l’ancienne ministre socialiste est venue soutenir la liste « Faire respirer Orléans » de Baptiste Chapuis et Dominique Tripet.
Baptiste Chapuis, Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Pierre Sueur et Dominique Tripet
L’écologie et la culture : c’est sur ces deux pieds que la liste soutenue par la gauche orléanaise (notamment PS et PCF) construit sa campagne municipale. L’un des temps forts de cette campagne était hier la venue de Najat Vallaud-Belkacem l’ancienne ministre socialiste qui après deux ans de silence dans le secteur privé a retrouvé la vie politique. Après un passage par le 108 et la rencontre de plusieurs acteurs culturels de la ville, les militants conduits par Baptiste Chapuis, Dominique Tripet et Jean-Pierre Sueur se sont retrouvés à La Ruche en Scène, où les candidats ont présenté leur conception de « l’écologie radicale et populaire » (mais aussi de « l’écologie sociale » pour Dominique Tripet). Même retiré de la vie politique locale l’ancien maire socialiste n’a pas manqué de rappeler sa vision de la ville (notamment autour de l’aménagement des mails) mais aussi de la gauche : « la gauche sera toujours là, une politique structurée passe par la gauche ».
« L’imposture En Marche » !
Et justement Najat Vallaud-Belkacem est venue elle aussi insister sur « le besoin de gauche ». Avec Emmanuel Macron a-t-elle ironisé « on nous a martelé qu’il n’y avait ni droite ni gauche mais on fait on a eu droite et droite. Il faut sortir de ce confusionnisme (…) Beaucoup sont revenus de l’aventure d’En Marche et de cette imposture ». Pour la désormais « militante de base » du PS, mais qui n’exclut pas de s’investir dans ce parti (« je ferai ce qui sera le plus utile »), le danger qui menace « c’est l’absence de politique, la dépolitisation, la trahison des vertus politiques ». La gauche peut devenir la réponse « si l’on a des convictions et des engagements forts, le respect des engagements et la fidélité à des valeurs ». C’est exactement ce qu’elle retrouve chez Baptiste Chapuis et Dominique Tripet : « l’action locale et municipale est le bon échelon de l’action démocratique pour recréer de l’enthousiasme et de l’adhésion. L’action locale peut être un apprentissage pour réarrimer les gens à la politique ».
« Réveiller cette ville endormie » !
Réunion publique à La Ruche en Scène
D’où la nécessite de faire gagner la liste « Pour faire respirer Orléans » : « cette liste insiste-elle est porteuse de modernité et de fidélité à des valeurs, elle créé de l’enthousiasme, elle peut aussi créer la surprise et réveiller cette ville qui s’est endormie ».
Alors que l’ancienne ministre est persuadée que la gauche se regroupera au second tour à Orléans elle ne manque pas de mettre en opposition la rivalité Carré-Grouard et « le spectacle désolant de la droite » avec « ce divorce à trois d’une violence et d’une agressivité inouïes ». Des paroles fortes pour remonter le moral des militants qui ont bien besoin de quelques encouragements !
J.-J.T.