Les castelroussins auront le choix entre sept listes pour le premier tour des municipales le 15 mars. La course pour le siège du maire de Châteauroux a clairement débuté, et la position est convoitée. Sept listes ont annoncé leur candidature. Républicains, Marcheurs, Socialistes, Insoumis… l’éventail des sensibilités se décline d’un extrême à l’autre.
Gil Averous à la fête de la violette
Depuis début janvier, le maire sortant, Gil Avérous, s’est officiellement positionné comme candidat à sa propre succession, toujours sous l’étiquette Les Républicains, mettant fin à un faux suspense qui durait depuis plusieurs mois. « C’est un choix collectif avec mon équipe de nous représenter pour continuer à soutenir les projets que l’on avait initié. On va continuer d’accompagner l’avancée de grands chantiers, Balsanéo, le quartier de la gare… On souhaite maintenant agir en priorité sur le développement de l’enseignement supérieur avec la constitution d’un pôle santé, l’accompagnement économique en misant sur les filières prometteuses, aéronautique, maroquinerie… et enfin poursuivre l’embellissement de la ville. ».
Intitulé « Châteauroux toujours », sa liste bénéficiera de la très bonne image que le maire sortant a développée au cours de son mandat.
Difficile de voir se détacher un principal challenger
Le candidat LREM, Antoine Bonneville, président de la CCI Centre – Val de Loire jusqu’en juin 2019, affiche aujourd’hui clairement ses ambitions pour le chef-lieu indrien avec sa liste « Châteauroux c’est vous ». « Mon sujet principal, c’est l’inversion de la courbe démographique et cela passe par un accès renforcer à l’emploi, la formation. C’est la clé. Je souhaiterai que l’on crée une agence de développement économique à l’échelle du département, piloté par la communauté de communes et la ville de Châteauroux. » A cela s’ajoute une volonté pour s’engager vers une ville plus durable et citoyenne…
Sur leur droite, la liste Rassemblement National sera menée par Mylène Wunsch, déjà connue des Castelroussins. En 2017, elle avait échoué au deuxième tour face à François Jolivet (LREM) dans la bataille des législatives.
A gauche, quatre listes se déclinent. Le PS a choisi Delphine Chambonneau, désignée première des socialistes le 11 décembre dernier pour porter sa liste « Châteauroux écologique et sociale ». Ils travailleront en priorité sur trois axes majeurs : la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, l’écologie et l’attractivité et le dynamisme du territoire. La culture fait également partie de leurs priorités. Leurs propositions concrètes vont de l’augmentation des places de crèches, la baisse du tarif seuil de la cantine à 1 euro, la mise à disposition de terrains municipaux pour des cultures bio à destination de la restauration collective ou encore la dynamisation du commerce dans les quartiers.
Au deuxième tour, la liste PS pourrait fusionner avec la liste « Châteauroux Demain », soutenu par EELV, le PCF, Génération.s et la gauche radicale et socialiste. Petite particularité, bien que mené par Maxime Gourru, pour des raisons administratives, leur groupe affiche son ambition d’une gouvernance tournante. Six locomotives, trois femmes et trois hommes, ont envie de désacraliser le rôle de maire au bénéfice de l’ensemble de leurs candidats et idées et ainsi de rester accessible aux échanges dans un soucis de démocratie. Leur priorité pour la ville : solidarité, économie, culture, jeunesse, mais aussi protéger l’eau et développer un territoire à énergie positive.
De son côté, le parti de la France Insoumise, accompagné de membres du mouvement Gilets Jaunes et de syndicalistes, a développé son propre programme : « Châteauroux citoyen » mené par Antoine Léaumant, très impliqué à l’échelle nationale en tant que responsable de la communication numérique de Jean-Luc Mélenchon. « Notre liste est à l’image de la population de Châteauroux. » Pendant plusieurs mois, ils ont développé, via leur site internet, un programme constitué de 34 propositions basées sur les idées des membres de leur collectif en toute transparence. Le choix même de leur tête de liste s’est fait grâce à un vote sur la plateforme. Au final, six grandes thématiques sont défendus par ces colistiers : démocratie et éthique, écologie, emploi, justice sociale, biens communs et sûreté publique. Dernier à avoir présenté sa liste, le parti Lutte Ouvrière, déjà présent en 2014, et sa tête de liste Véronique Gélinaud ont pour ambition « d’aider les travailleurs contre la bourgeoisie féroce qui licencie ». Leur campagne sera principalement menée à l’échelle nationale plutôt qu’en local. Châteauroux sera la seule commune où ils seront présents dans le département de l’Indre.
Morgane Thimel