Saint Valentin du cœur brisé à La Source Ajaccio noie Orléans 3-0. Après les déconvenues successives de Clermont, Rodez et Niort, l’USO se retrouvait dans la peau de Joe Biden après le caucus de l’Iowa et la primaire du New Hampshire : condamnée à la victoire. La tâche était d’autant plus corsée que l’équipe visiteuse, loin des affres de la saison passée, brille cette année au point d’occuper une place sur le podium. Bref, nul besoin de sondage IPSOS pour désigner le favori.
Tempête corse dans un crâne
Bien loin de la grivèlerie nauséabonde de la course borgne à l’hôtel de ville de Paris, But gag de Gaëtan Courtet à la 40e sur un lob du rond central qui laisse sans réaction le portier orléanais pourtant géant ! 1-0 pour Ajaccio. Enfin une première véritable occasion orléanaise à la 52e sur un bon centre de Mendy, mais la reprise de Butin passe très largement au-dessus. Mendy à la 60e vise le petit filet, mais n’est pas Di Maria qui veut. Scheidler et Perrin entrent à la 62e dans l’espoir de renverser le score.
Addition corsée. Bérézina sur Loire
Mais le coup de grâce arrive à la 70e sur une nouvelle erreur de défense qui voit Cuypers fusiller le gardien orléanais à bout portant. 2-0 pour Ajaccio. Ephestion rentre pour les 20 dernières minutes. Et à la 76e Courtet s’offre aisément le doublé au milieu d’une défense figée. 3-0 pour Ajaccio. Mendy trouve le poteau à la 78e mais rien ne sourit. Ajaccio manque même de peu le 4-0 à la 88e.
Le César de la mauvaise mise en scène et du scénario catastrophe est attribué à…
Aucune révolte perceptible chez les joueurs locaux à part l’énervement de Pinaud contre les supporters, un comble !
Quatre défaites à la suite, trois buts gags, des mercato ratés à n’en plus pouvoir. Le club et ses dirigeants méritent un carton rouge pour absence de respect de leur public. On serait à l’académie des Césars, une démission s’imposerait. Perdre oui, mais dans l’honneur. On n’en prend pas le chemin. Uniquement le chemin de croix. Thomas Renault gagnera sans doute un combat en mars, mais probablement pas avec son club de cœur.
Paul Vuizet pour Magcentre