Violences faites aux femmes, enfants soldats, VIH, l’association n’est pas à court de thématiques. Les représentants de l’association parcourent le Loiret de la maternelle au lycée. Le 11 février 2020, Magcentre s’est infiltré au cours d’une intervention Unicef Val de Loire à la rencontre de deux classes de CM1-CM2 à Saint-Martin-d’Abbat.
Image de campagne par Unicef
Face à des mini humains, yeux écarquillés et empreints de curiosité, la sensibilisation commence. Il est question aujourd’hui de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). La première prise de contact est lancée avec une question de l’intervenante Flor Anne Griveau : « Saviez-vous que le logo Unicef est apposé sur le maillot du Barça ? » Passionnés de foot, la réponse des enfants est sans appel « oui !». Les intervenantes poursuivent avec une projection vidéo de l’astronaute Thomas Pesquet. Depuis l’espace, il explique aux élèves l’importance du respect des droits des enfants.
Flor Anne raconte l’histoire de la création de la CIDE, diaporama à l’appui : « Unicef a été créée par l’ONU en 1946, quelle période cela vous rappelle ? ». Les bambins ont tous compris la référence à la Seconde Guerre mondiale, pour la plus grande satisfaction de l’intervenante. Elle continue et leur explique ainsi que l’Unicef a reçu le prix Nobel de la paix en 1965 et que la CIDE est devenue un texte officiel en 1989, signé de tous les pays sauf un : « Avez-vous une petite idée de quel pays il s’agit ? » Avec hésitation, un petit garçon se risque à répondre : « Les États-unis ? » Réponse correcte. S’en suit alors une pluie de questions. Et lorsque Flor Anne leur demande s’ils connaissent Malala, une petite main timide se lève et une fillette répond : « Malala, c’est une fille qui voulait aller à l’école mais il y a des méchants avec des armes qui l’en ont empêché. » Flor Anne, attendrie, précise qu’elle « a eu le prix Nobel de la paix en 2014 car elle s’est battue pour aller à l’école, face à des Talibans qui trouvaient intolérable que des filles puissent avoir accès à l’éducation ».
Classe de l’école Saint-Martin-d’Abbat par Chenda
Missions d’Unicef
La seconde intervenante, Soline Mirault-Chandon, rappelle aux enfants enthousiastes : « défendre le droit des enfants partout dans le monde, sensibiliser le public et collecter de l’argent sont les missions fondamentales de l’Unicef ». Elle raconte, images choc à l’appui, que l’agence des Nations Unies « est missionnée dans le domaine de la santé, c’est d’ailleurs le plus gros fournisseur de vaccins du monde ! » En effet, l’éducation, l’eau, la protection des enfants contre la guerre ou le travail forcé, l’inclusion sociale et les urgences telles que les catastrophes naturelles ou la guerre sont les principaux domaines d’actions d’Unicef.
150 millions d’enfants travaillent dans le monde
Lorsqu’elle mentionne le travail forcé, Soline cite des chiffres qui affolent les élèves : « 150 millions d’enfants travaillent dans le monde. » Un élève heurté par le nombre s’exclame alors « mais c’est le double de la France ! » Quand l’intervenante parle d’exploitations sexuelles, un groupe de garçons s’étonne, « ça veut dire qu’elles sont forcées de se marier avec des hommes de 72 ans ! C’est comme si elles se mariaient avec leur grand père ! » A l’autre bout de la classe, un petit groupe de camarades s’insurge : « Mais c’est toujours les filles ! » Les intervenantes projettent une carte du monde de 2015 révélant la notation des États selon le degré de respect du droit des enfants. La France se place en « situation plutôt bonne », alors qu’on pourrait s’attendre à « bonne ». Les intervenantes expliquent que « si la France n’est pas si bien notée qu’on le pense, c’est parce qu’elle n’a pas bien respecté le droit des enfants migrants ».
La sensibilisation a captivé les écoliers mais également leur enseignante. Elle propose alors à ses élèves d’organiser une collecte d’argent pour Unicef au travers d’une vente de gâteaux. D’un ton solennel, leur maîtresse d’école conclut l’intervention : « vous êtes l’avenir du monde, donc si nous ne prenons pas soin des enfants et de vos droits, il n’y aura pas d’avenir. »
Chenda
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