Le court-métrage Sweet home Alabama, de Raphael Levacher, dénonçant les violences faites aux femmes, est dans le peloton de tête du 10e Nikon Film Festival, après avoir tenu 2 semaines à la première place. Rencontre avec l’Orléanaise Béatrice Clément, l’une des principales interprètes, avant que les votes ne soient clos.
“Quand Jane Doe voit ses droits bafoués par la société, elle ne s’attend pas à recevoir une aide aussi salvatrice que nécessaire…“. Tel est le point de départ du court-métrage “Sweet home Alabama”, réalisé par Raphael Levacher, un jeune réalisateur de 22 ans, actuellement en compétition. Passionné et autodidacte, celui-ci en est à sa troisième participation au Nikon festival, et souligne que “c’est grâce à une équipe superbe que j’ai pu réaliser ce film et sans qui rien n’aurait été possible“.
Ecrit par Marie-Mathilde Peyralbe, ce court-métrage, classé en “drame historique”, compte dans sa distribution une comédienne orléanaise, Béatrice Clément, fière de ce plébiscite par les internautes. “Défendre les droits des femmes, dénoncer les violences qui leurs sont faites, c’est important, essentiel. Je suis contente que ce film mis en ligne début décembre soit autant apprécié, face à près de 1200 autres films en compétition. Cela prouve que notre combat est juste, et doit continuer“. La compétition dure encore jusqu’à fin février, et tout le monde est invité à soutenir ce film en se rendant sur le site Nikon.
Un film important
“Ce film dure 2’20. il est important pour moi, pour dénoncer toutes les violences faites aux femmes, et défendre le droit de celles-ci à disposer de leur corps“, dit-elle. “Il y a une scène forte, avec de belles images, quand les deux personnages entrent dans le parking en trainant la jeune femme, et que deux autres apparaissent“. Béatrice Clément ne fait rien au hasard, et choisit ses engagements.
Son autre actualité est la sortie du film “Le mari au collège”, tiré du livre de Giovannino Guareschi, l’auteur de Don Camillo, réalisé par Alberic St-martin, et déjà montré en avant-première dans certaines salles, notamment parisienne. Inscrite à l’agence Denis Del, formée à l’Actor studio, au cours Florent et avec Michel Galabru, pour ne citer que cela, elle a été remarquée précédemment dans quelques séries tv (Lebowitz contre Lebowitz, Un village français, Au nom de la vérité, etc), dans des longs métrages comme La chambre bleue de Mathieu Amalric ou Maestro de Léa Fazer, Rosalie Blum de J. Rappeneau ou Histoire de Jean, de D. Blaudez, parrainé par Claude Lelouch. En 2019, elle a joué dans A l’ombre de l’histoire, d’Eoghan Fehr et Maxime Dollo. D’aucuns auront aussi noté son rôle principal dans SOS, un clip d’Alibi Montana, et même sur la scène du théâtre du Gymnase, à Paris, dans “Musée haut, musée bas” de Jean-Michel Ribes. Et sans compter plus d’une trentaine de courts-métrages.
On ne peut que souhaiter un succès grandissant à Sweet home Alabama, comme à la carrière de Béatrice Clément, que les castelroussins ont pu apprécier en novembre 2019 lors d’une autre avant-première, pour la première partie du film “Un vent d’été”, une histoire se déroulant en 1930. En espérant le voir bientôt sur les écrans orléanais…
Jean-Luc Bouland