A tout juste 22 ans, la belle Emmanuelle Orlay est une femme aux multiples facettes puisqu’elle est élève ingénieur à Polytech Orléans et également sportive de haut niveau. A coté de ça, elle est également mannequin à ses heures perdues. Du 1er au 2 février 2020, Emmanuelle disputera le championnat d’épreuves combinées à Lyon. A cette occasion, il paraît intéressant d’en apprendre un peu plus sur sa personnalité.
Interview
Tout d’abord, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Emmanuelle Orlay et j’ai 22 ans. Je suis en cinquième année à Polytech Orléans où je suis dans la spécialité ICM (Innovation en Conception et Matériaux ) et je fais un double diplôme administration des entreprises à la faculté de droit. Je fais des épreuves combinées en athlétisme avec le statut de sportif de haut niveau.
D’où t’es venue cette passion pour l’athlétisme ?
Après 10 ans à Paris, avec ma famille on est venus dans le Loiret où j’ai commencé à faire des cross. Ensuite, je suis rentrée au collège et c’est là que j’ai découvert l’athlétisme grâce au programme scolaire. Je me suis retrouvée qu’avec des garçons. Arrivée à la compétition d’ailleurs, les garçons me disent mais Emmanuelle c’est par là que tu vas, je regarde et là je vois contrôle antidopage. Je ne comprenais pas mais c’était parce qu’à cet âge-là, je courrais plus vite que les garçons de ma classe. Au fur et à mesure, j’ai continué l’athlétisme.
Emmanuelle Orlay en Championnat Régionaux à Tours
Tes parents ont-ils eu une influence sur ton parcours ?
Ils n’étaient pas forcément pour que je fasse de l’athlétisme. Donc, j’ai fait des années assez coupées parce que finalement j’ai commencé l’athlétisme, ensuite ils m’ont dit d’arrêter pour enfin reprendre. Donc j’ai joué au yoyo, jusqu’au jour où je leurs ai dit je suis capable de faire mes études et l’athlétisme donc ce ne sera rien d’autre.
Comment arrives-tu à gérer tes études en même temps que ta vie de sportive de haut niveau ?
Faut savoir que si réellement, j’avais arrêté le sport, je n’aurais pas pu faire mes études comme il faut. Quand on est sportif, on a du mal à faire que des études ou faire que du sport, on a besoin des deux pour avoir une certaine harmonie de vie.
Du 1er au 2 février, tu as un championnat d’épreuves combinées à Lyon, comment l’appréhendes-tu ?
Il y a un gros objectif derrière et c’est la première année où il y a un gros objectif comme ça. En décembre 2019, j’ai fais mon record en pentathlon donc en fait l’objectif là pour les championnats de France c’est de faire encore mieux pour me qualifier au championnat de France Elite.
Tu as d’autres activités à côté dont le mannequinat mais tu es aussi surtout investie dans la vie associative. Donc cette année, tu es responsable des sportifs de haut niveau de polytech, quelles sont tes missions ?
Le responsable sportif de haut niveau, c’est moi qui l’ai créé parce que quand je suis rentrée à Polytech Orléans, j’avais le statut de sportif de haut niveau mais personne n’était en courant à part la directrice des formations qui gère les sportifs de haut niveau. Je ne savais pas par exemple que j’avais le droit à un emploi du temps aménagé. Depuis que je suis en quatrième année, j’organise une réunion de rentrée avec les sportifs de haut niveau et la directrice des formations. Ainsi, les sportifs de haut niveau savent qu’ils ont le droit à des aménagements d’études et ils peuvent parler avec les autres sportifs de haut niveau.
Finalement, mes missions vont être de les faire se connaître, d’être aussi le lien entre les enseignants et les sportifs de haut niveau. L’année dernière j’ai fait des vidéos, des articles, des affiches pour les sportifs de haut niveau que je mets sur Facebook. Mon objectif, c’est de faire connaître les sportifs de haut niveau pour qu’ils aient un meilleur accompagnement.
Certaines rumeurs murmurent que tu aurais volé le retourneur de temps à Hermione Granger, est-ce vrai ?
Je suis ma propre secrétaire. Je fais de la sculpture comme ce soir ou des shootings photos parce que j’arrive à manier mon emploi du temps et faire des choses différentes.
Plus tard, vers quel genre de carrière tu aimerais te tourner ? Et pourquoi ?
Je pars en stage 5 mois en Allemagne, dans une entreprise internationale où on va faire de la céramique. Donc, j’aimerais vraiment me tourner vers ça puisque je l’étudie dans mon cursus.
Que penses-tu de la phrase, « l’important c’est de participer ? »
Cette phrase là est vraie mais ça dépend à quel niveau. Des fois dans la vie, on a des objectifs, beaucoup plus grands, pour lesquels il va falloir se battre. Une phrase comme ça, c’est lorsqu’on fait quelque chose qui ne va pas avoir forcément grande importance. C’est une phrase qui serait là que pour rassurer quand ce n’est pas important mais dès lors qu’il y a plus d’ampleur dans ce qu’on est en train de faire, cette phrase là passe un peu mal.
Quels sont tes objectifs pour l’année 2020 ?
J’aimerais me qualifier au championnat de France Elite. Concernant la saison hivernale qui se termine fin février, l’objectif est d’aller jusqu’au championnat de France. A l’issue de ça, j’aimerais pouvoir m’entraîner et aller directement en compétition en Allemagne. L’objectif pour moi est de pouvoir continuer tout le travail que j’ai fait pour les championnats en Allemagne. Du coté scolaire, il faut que j’obtienne mon double diplôme et ensuite rentrer dans le monde professionnel à l’issue de mon stage en Allemagne.
Pour finir, est-ce-que tu aurais un message à faire passer, afin d’inspirer nos lecteurs ?
Je pense qu’aujourd’hui, il faut mettre de coté les préjugés. Ce n’est pas parce qu’on est une femme, petit, grand ou timide qu’on ne peut pas faire forcément plein de choses. Les gens auront beau dire tout ce qu’ils veulent de nous, il faut croire en ce qu’on est capable de faire. Aujourd’hui, on vous met des barrières, et bien montrez aux gens que ces barrières là n’existent pas.
Propos recueillis par Mélissa Ang
Originally posted 2020-01-22 17:34:29. Republished by Blog Post Promoter