Cinq ans après le massacre perpétué par les terroristes islamistes, le mémoire s’efface à Orléans ou une marche n’a rassemblé que quelques dizaines de » fidèles de la laïcité
Nous somme toujours Charlie!
Il y a cinq ans des millions -des milliers à Orléans- de citoyens descendaient dans les rues pour affirmer leur solidarité avec nos confrères de Charlie hebdo mais aussi avec les morts de l’hyper casher et les policiers assassinés au nom de « l’obscurantisme et du terrorisme islamiste ». Pour commémorer ce 5ème anniversaire le « Laboratoire Loiret de la Laïcité », avait appelé « tous les citoyens, les associations et les partis républicains, laïques et humanistes » à un rassemblement place de la République à Orléans « pour la liberté, la République, la Laïcité et la Fraternité ».
Pour ne pas oublier
Un appel qui manifestement n ‘a pas été entendu avec seulement quelques dizaines de manifestants avec peu de politiques, pas de Musulmans et encore moins de représentants de cette société civile qu’on met toujours en avant. A l’exception de Philippe Rabier et Baptiste Chapuis, pas d’autres candidats aux municipales, pas de maire, ni de responsables politiques ou syndicaux.
« Liberté de conscience absolue »
Gilles Kounowski, au nom du « Laboratoire Loiret de la Laïcité » a pourtant tenu à rappeler l’enjeu
je suis Charlie
de ce devoir de mémoire : « parce que de Charlie à la République, il n’y a qu’un chemin celui du courage et de la liberté, toujours, nous témoignerons ensemble notre attachement à cette liberté. A la liberté de conscience, à la liberté d’expression, à l’émancipation, à l’égalité des femmes et des hommes, en un mot à l’universalisme de la République française dans laquelle la Laïcité est un principe constitutionnel. République française dans laquelle la liberté de conscience est absolue et consacrée par la loi. République française dans laquelle la liberté de la presse est sacrée. République française dans laquelle le délit de blasphème n’existe pas. République française dans laquelle le droit de se moquer, le droit d’en rire, le droit de caricaturer sont les piliers de notre civilisation. République française dans laquelle le droit de pratiquer sa religion est aussi garanti, comme celui de ne pas en avoir, ou d’en changer… ». Des principes universels mais qu’il faut sans doute rappeler en permanence sous peine de les oublier voire même de les nier. Gilles Kounowski a d’ailleurs terminé sa prise de parole par cette déclaration de Charb, lourde de sens et de prémonition : « j’ai moins peur des extrémistes religieux que des laïques qui se taisent… ».
J.-J.T