Gildas Vieira: un ancien adjoint au maire de Blois devenu tête de liste d’Osons Blois Autrement

INTERVIEW

Gildas Vieira

Mag Centre. Comment se déroule votre campagne ?

Gildas Vieira. Avec mes colistiers, nous faisons une campagne de terrain. J’ai le sentiment au travers mes multiples contacts qu’il y a une vraie dynamique et que notre approche humaine et citoyenne est bien perçue. Cela s’est matérialisé avec la forte affluence lors de l’inauguration de mon local de campagne (214 présents) puis, à l’occasion, de mon 1er meeting (1) le 21 décembre dernier avec plus de 200 participants dont 80 personnes jamais vues jusqu’alors. Dans la population blésoise, il y a un vrai désaveu du maire actuel, Marc Gricourt, dont les 2 mandats ont fait beaucoup de déçus et qui semble usé. Absence de développement, chômage élevé, perte de plusieurs milliers d’habitants, dégradation des routes, déliquescence du commerce de proximité, insécurité … il faudrait continuer avec cette équipe 6 ans de plus ?

« Baisse de la taxe foncière, gratuité du stationnement, 2e sortie d’autoroute, je veux prendre des risques pour les Blésois, l’emploi et les entreprises »

Mag Centre. Vous semblez jouer la carte de la mobilisation citoyenne …

Gildas Vieira. C’est exact. Je fais une campagne « trouble-fête » que les Blésois n’ont jamais vue et qui est d’abord au service des femmes et des hommes qui vivent dans note cité. Je casse les codes. Je prends des risques. Et peu à peu, la petite graine « Osons Blois autrement » germe dans la tête des Blaisois. Chacun a bien compris que j’irai au bout de mes convictions. Comme peut le faire un sportif de haut niveau qui sait se dépasser (2). Relance de l’ascenseur social, baisse des impôts, développement économique avec une seconde sortie d’autoroute, transition écologique, police des nuisances, construction d’un théâtre … nos propositions sont d’abord là pour répondre aux besoins du quotidien, améliorer la vie et le pouvoir d’achat des Blésois. Ces derniers seront d’ailleurs associés aux décisions chaque année avec un référendum local sur des sujets comme l’Hôtel Dieu ou le port d’arme des policiers municipaux.

Mag Centre. En matière de santé, vous êtes très actif …

Gildas Vieira. En tant que directeur de la Fédération Régionale des Acteurs en Promotion de la Santé (FRAPS), c’est un sujet que je connais bien. Et, je peux vous dire que l’hôpital de Blois gronde de colères. Le Maire, qui est aussi président du conseil de surveillance du centre hospitalier ferait bien de s’en préoccuper, d’agir face au manque de moyens, de prendre en compte la souffrance des agents.

Pour ma part, je considère qu’il est de la responsabilité des élus de montrer à l’Etat et à l’ARS que ça suffit. Au-delà des motions, pourquoi ne serait-il pas envisageable de refuser de voter le budget de l’hôpital ? Si tous les maires agissaient de la sorte, Macron ne prendrait pas des mesurettes. Je n’oublie pas les difficultés des Ephad et la misère sociale comme je l’ai constatée lors du Réveillon avec des gens qui dorment encore dans les rues de Blois. C’est intolérable.

Mag Centre. Pouvez-vous nous dire un mot sur la composition de votre liste ?

Gildas Vieira. J’ai beaucoup de sollicitations et la liste des 43 est quasiment complète avec des professionnels venant du monde de la santé (comme le docteur S. Blanchet), de la fonction publique, des commerçants, des chefs d’entreprise, des jeunes ou des soutiens au mouvement des Gilets jaunes. La liste Osons Blois Autrement représentera la ville dans toute sa diversité culturelle, sans quotas de noirs, d’arabes ou de turcs comme c’est parfois le cas. Cette liste sera rendue publique fin janvier. Elle sera très largement apolitique même si quelques personnes ont des sensibilités et viennent du parti animaliste, de l’Alliance écologique indépendante comme Nicole Combredet, du PS, de Lrem ou de la droite. Mais, ils nous rejoignent d’abord en adhérant à nos valeurs.

Mag Centre. Si vous êtes élu, souhaitez-vous être président de l’agglomération ?

Gildas Vieira. Je tiens d’abord à être maire de Blois. Il n’y a pas d’obligation à présider Agglopolys. Nous trancherons à la majorité, contrairement aux pratiques actuelles où toutes les décisions se prennent au sein du comité politique du parti socialiste blésois. Je peux vous dire également que je veillerai à ce que toutes les communes d’Agglopolys bénéficient d’aides et de projets. Les petites communes ont été oubliées durant ce mandat. Nous relancerons une dynamique d’investissement.

Mag Centre. Quelle est votre vision du développement économique ?

Gildas Vieira lors de son meeting le 21 décembre dernier

Gildas Vieira. Elle est ambitieuse. Il faut arrêter le décrochage. J’ai une vision globale sur les questions économiques et sociales avec un certain nombre de mesures pour relancer le commerce et l’activité économique : baisse de la taxe foncière (3), gratuité des parkings et des stationnements en centre ville le samedi, gratuité toute la semaine pour les plus de 70 ans. Je souhaite aussi grâce à 2 navettes supplémentaires (au nord et à l’ouest) ramener les clients en cœur de ville. Je stopperai également le projet de Carré Saint-Vincent inadapté à la situation du commerce blésois.

Concernant le développement économique, il n’est pas normal que les entreprises s’installent à Mer, Vendôme ou Contres comme nous l’avons encore vu récemment avec un jeune entrepreneur de magie qui a choisi le Controis. Même si en interne cela peut susciter des discussions, je suis donc favorable, à la création d’une seconde sortie d’autoroute à l’ouest avec une zone d’activité. Je veux attirer les entreprises pour offrir des emplois en travaillant étroitement, ce qui n’a pas été fait, avec tous les acteurs économiques (CCI 41, CMA 41, Medef 41 …). Avec ces mesures de relance, je veux redonner du pouvoir d’achat aux Blésois et aux entreprises.

Pour moi, l’humain passe avant tout.

Propos recueillis par Jean-Luc Vezon

  1. Prochaine réunion publique, le 11 janvier 2020, salle Roland Dorgelès de 16 h à 18 h 30.

  2. Gildas Vieira a dans sa 1ère vie été international de football lors de la CAN 2020.

  3. 33 %, c’est le taux du foncier bâti à Blois. C’est la ville où le taux de cet impôt est le plus élevé de la région.

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