Municipales à Bourges : Pascal Blanc candidat face à une gauche rassemblée … ou presque

Le suspense est désormais terminé, Pascal Blanc le maire actuel de Bourges repart pour un tour. Ce n’était une surprise pour personne. Par contre que la Gauche berruyère se regroupe, à une exception près, sous une même bannière, c’est la surprise du chef de cette fin d’automne.

Pascal Blanc contre Yann Galut : match serré pour la mairie de Bourges

Fin novembre, on avait laissé le maire de Bourges, Pascal Blanc, membre du Mouvement radical, non candidat mais investi par tout ce que compte le Centre et le Centre Droit berrichon en politique. De l’UDI à Agir, en passant par le Modem et LREM, il avait rassemblé tout ce beau monde dans son giron. Il ne manquait que le soutien des Républicains qui l’avait réservé pour son ex-adjoint aux travaux, Philippe Mousny. On le retrouve en ce début décembre candidat déclaré. C’est de manière classique, dans une salle de spectacle, que la campagne a été lancée devant la presse locale et près de 150 personnes dont le président du conseil départemental LR, Michel Autissier ainsi que l’ancien député et secrétaire général de l’UMP, Franck-Thomas Richard (candidat Divers Droite face à Pascal Blanc en 2014). Pour faire bonne mesure, on retrouvait simultanément une déclinaison de ce lancement  pour la conquête d’un deuxième mandat sur Facebook. Philippe Mousny a pu, dans l’affaire, comprendre qu’il ne faisait pas l’unanimité même dans son propre parti.

Déclaration d’amour à la cité berruyère

« Ensemble soyons toujours plus audacieux ! Je serai candidat au mandat de Maire à l’occasion des élections municipales de mars prochain. C’est une décision que j’ai mûrement réfléchie. C’est une décision qui m’engage auprès de vous tous… J’aime passionnément ma ville, j’aime les Berruyers, et je suis profondément convaincu que Bourges a des atouts exceptionnels que nous devons continuer de faire prospérer ensemble. » Voilà pour la très conventionnelle déclaration d’amour à la cité berruyère ! Depuis, la permanence a été ouverte, un directeur de campagne efficace embauché, Ludwig Speter-Lejeune (c’est lui qui a conduit Loïc Kervran, en 2017,  sur les bancs de l’assemblée nationale dans la 3e circonscription du Cher) et les apparitions publiques sont largement relayées dans la gazette du cru.

Irène Félix, pour le moment, s’isole à gauche

Le collectif unitaire Bourges 2020

Pendant ce temps-là, la Gauche annoncée en grande difficulté et surtout en ordre dispersé a fait taire toutes les rumeurs. Si l’ex-socialiste Irène Félix, candidate gauche malheureuse en 2014 sous l’étiquette Union de la Gauche, désormais en rupture de ban, a effectivement lancé sa campagne à titre personnel, ce n’est pas le cas de toutes les composantes de la gauche locale.

Le 1er décembre dernier, Yannick Bedin (FI), Marie-Thérèse Petit (EELV), Magali Bessard (PCF), Renaud Mettre et Agnès Sinsoulier-Bigot (PS), Yann Galut (PS) ont officiellement dévoilé le collectif Bourges 2020 qui regroupe toutes les forces dans un même projet. Si le nom de la liste n’a pas encore été choisi, son chef de file a été désigné. On devrait retrouver le nom de l’ex-député Yann Galut en tête d’une liste qui pourrait comprendre la moitié de « citoyens jamais engagés en politique. » C’est d’ailleurs le premier message émis par le chef désigné par ses pairs : « Notre collectif est aussi composé de 50 % de berruyers qui ne s’étaient jusqu’à maintenant jamais engagés. J’aurai l’honneur d’animer notre collectif et d’être tête de liste dans une démarche de respect mutuel et de débat permanent »;

Bourges pas prioritaire pour le RN

Yann Galut

Pour caution morale, le collectif a été adoubé par les sages de la gauche du département. Alain Rafesthain, ancien président socialiste (PS) du Département et de la Région,  Jean-Claude Sandrier (PCF), ex-conseiller général, maire de Bourges et député, ainsi que Jean-Pierre Saulnier (PS), ancien président du conseil général du Cher.

Et puis, d’ici à la clôture du dépôt des candidatures, Irène Félix peut parfaitement rejoindre les rangs de ce collectif. Les portes ne sont fermées… C’est du moins ce que laisse entendre les membres de Bourges 2000.

Du côté de l’extrême droite, Jean-René Coueille, le secrétaire départemental du Rassemblement National  dans le Cher ne cache pas que Bourges ne fait pas vraiment parti des villes-cibles pour sa formation politique, à l’inverse de Vierzon plus fragile électoralement. Il semble délicat de trouver une cinquantaine de personnes, d’autant plus avec la parité homme-femme, pour incarner les idées frontistes au niveau municipal.

Fabrice Simoes

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