Née dans le Loir et Cher, l’initiative impulsée par l’UMIH s’étend désormais à la région Centre-Val de Loire. Ainsi, les professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme espèrent mieux se faire connaître, et revaloriser leurs métiers, pour recruter du personnel qualifié destiné à pourvoir nombre de postes vacants.
“Il fut une époque où les demandes d’emploi étaient largement supérieures aux offres. aujourd’hui, c’est l’inverse“, expliquent conjointement Sabine Ferrand, présidente de l’union régionale et de l’union départementale du Loir et Cher, et Jean-Louis Jama, président de l’union du Loiret. Dans ce dernier département, compte tenu du nombre d’établissements, plus de 1000 postes sont à pourvoir. En Loir et Cher, après la médiatisation due aux festivités des 500 ans de la Renaissance, le chiffre est moindre (900), mais toutefois important.
“Ce sont pourtant des métiers d’avenir. Juste avec un CAP, après 5 ans d’expérience, on peut se mettre à son compte“. Et ces métiers prennent nécessairement en compte la mobilité. “Il est compréhensible que l’on veuille régulièrement changer d’établissement, même si on n’est pas saisonnier”.
Une opération multi-partenariale
“Il est vrai que nous avons près de 30 ans de retard dans la communication, pour valoriser nos métiers. Mais, depuis 2 ans, nous mettons les bouchées doubles. Et devant le succès en Loir et Cher, nous avons décidé de l’étendre à la région. Certes, en Loir et Cher, il y a le zoo de Beauval, qui recrutera près de 500 personnes en 2020, mais il n’y a pas que cela. N’oublions pas les châteaux de la Loire et, bien entendu, tous les établissements d’hôtellerie et de restauration“.
Aussi, cette initiative intitulée “A table pour l’emploi”, officialisée par une marque déposée, est une réelle opération partenariale, soutenue par l’Etat et la Région Centre-Val de Loire, dans le cadre des Comités de développement de l’Emploi (CODEVE). En cette fin novembre, à la CCI d’Orléans, tous les acteurs impliqués dans le projet étaient réunis pour mettre en place ce process labellisé*, en espérant des résultats rapides.
Du côté des professionnels, le constat est flagrant : manque de motivation des candidats, méconnaissance des métiers, image négative de la profession, problèmes de mobilité, etc. Et, du côté des prescripteurs, on constate le manque de demandeurs d’emploi dans les professions concernées (cuisine, service en salle, accueil, etc) en même temps qu’un déficit d’information sur les avantages de ces métiers.
Charge est donc donnée à tous de résoudre les problèmes, en étant conscient, comme le soulignent les professionnels, que “le tourisme est un enjeu stratégique pour le territoire, pour son développement et la pérennité de celui-ci. il y a un réel impact économique sur le maintien et la création des entreprises, donc des emplois”.
Jean-Luc Bouland