«Le président de la République sera accueilli avec un très grand respect. Le climat sera républicain. Il n’y aura pas de manifestation d’hostilité et on applaudira quand le président de la République finira son discours » assure François Baroin, président LR de la puissante Association des maires de France (AMF), organisatrice de ce grand raout annuel porte de Versailles à Paris. L’an dernier le chef de l’Etat en délicatesse avec ces élus locaux avait séché l’événement. Son nom, son absence avaient alors été sifflées et l’objet de quolibets.
Mairie de Champoulet
Cette année pour ce 102ème congrès, c’est dans un climat plus apaisé, qu’Emmanuel Macron prononcera demain après-midi le discours d’ouverture de cet événement vers lequel convergent en grande majorité nos édiles locaux. Apaisement mais non idylle. Des contentieux demeurent. D’abord la suppression de la taxe d’habitation et ses modalités de compensation qui sont loin d’être agrées, puis l’intercommunalité qui, pour nombre d’élus, les prive de leurs prérogatives et de leurs moyens d’action et surtout la disparition des services publics.
Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales se veut optimiste. Aussi met-il en avant le succès du grand débat et surtout le projet de loi engagement et proximité que le Sénat vient d’examiner et de voter à la quasi-unanimité et que l’Assemblée examine cette semaine. Ce projet de loi se veut une réponse concrète aux attentes des maires et particulièrement ceux des communes rurales. Il vise à redonner des libertés locales pour répondre au sentiment d’impuissance des maires et comprend une série de mesures destinées à faciliter leur quotidien. Cependant dès l’examen en commission, les députés sont revenus sur nombre d’ajouts de la chambre haute et le président du Sénat Gérard Larcher a déjà annoncé « Soyons clairs. Sans évolution sur plusieurs points durs, il n’y aura pas d’accord ». Il se dit « effondré de revoir la question du transfert de l’eau et de l’assainissement aux intercommunalités revenir sur la table ».
Il y a donc pour l’Elysée, urgence à faire dans la proximité. Aussi, demain après-midi, revient-il à Emmanuel Macron de convaincre les maires de l’authenticité de sa prise de conscience et de sa démarche.
F.C.