L’événement, organisé par Diwan Centre ce samedi, comprendra une conférence de Jonas Sibony, chercheur à l’Université de Strasbourg, un intermède musical vers 20H 30 par Guillaume Dettmar, un film d’Izza Genini en présence de la réalisatrice et un diaporama exclusif à partir de cartes postales d’époque .
“S’il est un sujet qui nous tenait particulièrement à cœur, c’est bien celui de la culture séfarade parce que l’ on y retrouve toute la Méditerranée et toutes sortes de formes d’art : la musique bien sûr, mais aussi les bijoux, les vêtements, la cuisine, le théâtre, le cinéma, l’humour…”
Diwan Centre
-Conférence de Jonas Sibony
De quand datait la présence juive au Maroc? Qu’en est-il des tribus berbères judaïsées? Les juifs y ont-il été persécutés comme en Europe? Comment vivaient-ils? Pourquoi la communauté la plus importante du monde arabe en dehors du proche Orient a t-elle quitté le Maroc en masse alors qu’elle y avait été relativement épargnée par la Shoah ?
Pourquoi aborder ce thème en commençant par les juifs du Maroc ? Parce que c’est désormais dans le monde entier et notamment en France que cette culture ancrée dans le patrimoine culturel marocain est transmise et continue à vivre , car depuis 1947 et pour diverses raisons- parmi lesquelles la création de l’état d’Israël, l’ indépendance du pays , la guerre des six jours, la montée des intégrismes et des nationalismes – les juifs marocains ont émigré en Israël , en France, en Belgique, au Québec, aux USA… Cette communauté dont la présence au Maroc datait de plus de 2000 ans, voire des Phéniciens et représentait 5 à 10 % de la population marocaine, a quasiment disparu en l’espace de deux générations laissant un vide incommensurable.
-Intermède musical de Guillaume Dettmar
On ne peut parler de la culture séfarade sans évoquer sa musique.
Une composition de Guillaume Dettmar nous fera l’honneur de quelques airs sefardis.
-Le film « Retrouver Oulad Moumen » de Izza Genini
“On retrouve dans la culture séfarade des influences berbères, arabes et latines. C’est ce qui fait sa richesse. Prenons l’exemple de la langue : Les « Megorachim » (renvoyés d’Espagne après la chute d’Al Andalus) ont ramené avec eux le ladino. Un vocabulaire latin à base d’espagnol du quinzième siècle et une syntaxe hébraïque. La version marocaine du ladino est le haketia.”
En présence de la réalisatrice
> On retrouvera aussi les bijoux, les vêtements, la cuisine, le théâtre, le cinéma, l’humour… dans un diaporama de carte postales anciennes.
Mémoire du Judaïsme marocain
Samedi 16 novembre à partir de 19 h
Hotêl Dupanloup Rue Dupanloup, 45000 Orléans
Entrée libre / Libre participation aux frais
https://www.diwan-centre.net/