Nos téléphones portables émettent des ondes électro-magnétiques. Ces ondes transportent de l’énergie avec elles. Le débit d’absorption spécifique ou DAS (en anglais SAR) indique la puissance de l’énergie véhiculée par ces ondes et absorbée par l’usager d’un téléphone portable. Plus le DAS est faible, moins cet appareil a le potentiel d’être dangereux pour la santé car les tissus de l’utilisateur reçoivent moins d’énergie.
En France, pour les téléphones portable, la valeur limite réglementaire du DAS est établie à 2 W/kg. Or, les fabricants choisissent le plus souvent une distance de 25 mm pour mesurer le DAS, éloignement peut réaliste en usage courant.
Des tests effectués par l’agence de sécurité sanitaire (ANSES) sur près de 300 téléphones positionnés à proximité du tronc, au contact et à 5 mm de distance, ont révélé qu’une grande proportion de ces téléphones présentait des valeurs de DAS supérieures à la valeur de 2 W/kg.
Aussi l’ANSES recommande « que des mesures soient prises afin que les utilisateurs ne soient plus exposés à des DAS supérieurs à 2 W/kg (par exemple par le biais de mises à jour des logiciels des téléphones, le rappel de téléphones) /…/, de faire évoluer les dispositions normatives afin que les mesures de vérification de conformité du « DAS tronc » des téléphones mobiles soient effectuées au contact du corps. Dans l’attente, l’Agence invite les utilisateurs de ces téléphones, lorsqu’ils sont portés près du corps, à se conformer aux modalités d’utilisation notamment les distances d’éloignement mentionnées dans les notices des téléphones ».
Jean-Paul Briand.