Une récente étude du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po (anciennement Centre d’études de la vie politique française, l’acronyme CEVIPOF étant toujours employé) révèle que les prochaines élections municipales devraient, à moins d’imprévisible, révéler une grande stabilité des équipes municipales et non un grand chamboule tout.
Le passage de témoin en juin 2015.
Ceci est vrai pour la grande majorité des villes et villages mais Orléans ne serait-elle pas l’agglomération qui confirme la règle ? Depuis 2017 l’hôtel de ville de la place de l’Etape, c’est le moins que l’on puisse dire, vit au rythme des remous qu’il provoque : départ d’un maire en cours de mandat, probité mise en cause par le Canard Enchaîné du suivant, démission d’adjoints….
Que la droite municipale se déchire à qui mieux mieux n’est un secret pour personne. Forts de leurs résultats aux européennes les Verts se sentent pousser des ailes. Mais avec qui s’allier ? Lors de son dernier conseil national, le PS a souligné qu’« aucun accord ne serait validé par les instances nationales en dehors de ceux conclus avec le rassemblement le plus large possible de toute la gauche et des écologistes » autrement dit pas avec des membres d’En Marche. Depuis face à la décision certains maires en place comme celui de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein PS investi par LREM et exclu dans un premier temps par le premier fédéral de son département la Seine-Saint-Denis, , le patron du PS, Olivier Faure a assoupli la règle, « on ne va pas exclure mécaniquement, vous voyez le piège que nous tendrait alors En Marche en annonçant des soutiens ! ».
A chaque scrutin sa réponse
Dans un entretien qu’il nous a accordé Olivier Faure qui a fait ses études secondaires au lycée Pothier puis à l’université d’Orléans avant de faire ses premiers pas au PS du Loiret, précise, « il n’est pas question que nous devenions des supplétifs d’En marche, le fait d’être dans une municipalité avec eux n’empêche pas que les socialistes restent dans l’opposition, face à la réforme des retraites, au droit d’asile ou encore à la sécurité… A chaque scrutin les Français répondent à la question qui leur est posée. Aux municipales ils choisissent ceux qui incarnent le mieux leur ville, leur environnement, ceux qui contribuent au maintien des services de proximité… ». Pour l’heure la direction du parti socialiste étudie la situation des maires déjà en place dont beaucoup comptent dans leur équipe des membres de la majorité. Au risque d’agacer l’aile gauche du parti, il prend en compte les réalités locales et s’adapte du mieux qu’il peut. Les villes qui sont susceptibles d‘être prises seront étudiées en septembre. Orléans pourrait relever de ce contingent.
Françoise cariés