Charmant tour de fée avec Cyrille Aimée à Jazz à L’Evêché

Tour à tour scintillante et profonde,  cette artiste adressera aux amoureux de la sentimentale mélancolie un trés joli “baiser du bout des yeux rappelant au passé des souvenirs” superbement escortée en cela par Ralph Lavital à la guitare.  Lors de cette soirée aux multiples facettes on aura aussi succombé, joli féminin pluriel faisant,  à la venue d’Orielo , around midnight, envoûtante bassiste et chanteuse  sur la scène de la Caravane riche en saveur de découvertes et de confirmations de talents.

Reste qu’en ce beau jeudi, outre le décoiffant  concert pour les enfants du midi pour les scolaires de Greg Zlap , deux coups de cœur sont à souligner. Le premier est pour l’ensemble Red Report revisitant les grands classiques du jazz fusion des années 70 à nos jours et programmé par O’Jazz sur les coups de dix-neuf heures sur la grande scène. Ici l’on se régale d’une volubilité fluide et accrocheuse, d’un batteur éclaboussant de respiration et d’inspiration, d’un claviériste charmeur de serpents stellaires. Bref, voici une soucoupe volante sidérante et sidérale qui fait halte à l’Evêché en citant de manière jubilatoire Holdsworth, Herbie Hancock, Virgil Donati ou Billie Cobham. C’est simplement incisif, doux et tourbillonnant, réglé au millimètre côté libre musicalité. Un vrai bonheur. A “Miles” années lumière !

Coup de cœur aussi pour Electric Blues Duo programmé par Le Nuage en pantalon sur la décapante et conviviale scène de poche de la caravane.

Ici, Xavier Pillac,chant guitare et dobro, Antoine Lescalier, basse et foot drum,  font valser l’Evêché à qui mieux mieux sur du blues qui vous met le cœur à la mélancolie, fait virer de bord les chaises longues du jardin d’autant que les danseurs de l’association orléanaise Blues Boom ont décidé,  ce jeudi, sur la pelouse,  de glisser leur grain de ciel et de mettre un doux feu  sacrément chaloupé au pied de la petite scène  Voici, par conséquent,  une grande et souriante ambiance emplie de groove saisi à point. Chuck Berry aurait sans doute apprécié cet élan de chacun.