Sur le site d’Orléans-métropole le maire d’Orléans, attaqué sur son train de vie municipal à l’origine par le Canard Enchaîné, a décidé de faire publier les factures de ses frais de déplacements et de représentations. Il l’a annoncé -façon Trump- uniquement sur Twitter, l’Orléanais étant comme chacun sait accroché à ce réseau social ou consultant chaque minute le site internet d’Orléans Métropole. En préambule à la consultation des factures le site précise:
Le conseil municipal du 17 juin.
“Dans les faits, les dépenses 2018 liées à l’ensemble des frais de représentation et de déplacement du maire ont représenté 21565,80 € (soit 18 centimes par habitant). Depuis 2015, le budget de fonctionnement du cabinet du maire de la ville et de la Métropole, en y ajoutant notamment les dépenses de déplacement à l’étranger, a baissé dans sa globalité de 20,2%.
Dorénavant, toutes les dépenses de cette nature feront l’objet d’une publication sur la plateforme open-data d’Orléans Métropole et seront donc consultables par tous.”.
“Suite à la délibération 9 amendée du conseil municipal de ce lundi 17 juin, le maire réunira dans ces tous prochains jours, l’ensemble des représentants des groupes composants le conseil afin de fournir les explications qu’ils jugeraient nécessaires. Sensible aux questions qui se sont faites jour, il proposera à l’ensemble des groupes de travailler rapidement sur l’élaboration d’une charte sur les déplacements du maire et des élus comme cela s’est fait dans certaines collectivités.”
Comme quoi la presse, en particulier satirique, a son utilité.
Dans son édition datée de ce mercredi, le Canard Enchaîné narre les “répliques” du mini-tremblement de terre provoqué par son papier de la semaine précédente.
Il explique le vote à unanimité du conseil sur la présentation des factures passées et à venir ce qui a été fait avec diligence par le maire sur le site de la métropole (lire plus haut). Il raconte la démission grandiloquente de ses délégations d’adjoint par Serge Grouard qui s’est dit en somme trahi par Olivier Carré, lui l’homme probe et sans reproche, lieutenant de François Fillon et employeur de son épouse, assistante parlementaire en son temps.
Le Canard admet qu’il se serait trompé sur les six jours à Las Vegas au frais de la princesse -qui sont en fait trois- et sur la chronologie du voyage à Lisbonne. Il revient sur la Fiat 500 louée à Cannes pour quatre fois le prix normal (sans doute à cause des options et des bandes rouges sur les portières) et Alain Guédé termine son papier de méchante façon: “aujourd’hui Carré qui vient de recevoir la légion d’honneur des mains de Macron en personne a plutôt pris une option sur la porte… d’Orléans”. Ah ces Parisiens…