La Scène nationale d’Orléans a accueilli un étonnant spectacle associant musique, théâtre vivant et mobilisation d’amateurs qui ont su faire passer leurs émotions.
C’est une ovation que la salle Barrault ne connaît pas tous les soirs ! Il est vrai que le spectacle « Et tout ce qui est faisable serait fait » présenté vendredi soir par la Scène Nationale était hors du commun. D’abord par le nombre de participants, les musiciens du Tricollectif, la compagnie théâtrale les Veilleurs et surtout une cinquantaine d’amateurs de la région, de tous âges, toutes conditions, tous talents.
Ensuite par la portée du projet préparé par les Veilleurs pendant des mois dans plusieurs villes, à Grenoble, Orléans et Vitry-sur-Seine. Mais aussi avec la construction d’un spectacle à chaque fois différent mais totalement professionnel malgré l’amateurisme de ses acteurs qui apportent leurs regards ou leurs vécus à cette expérience théâtrale.
Du théâtre ancien avec les masques, à la danse, les envolées musicales ou lyriques, les déclamations textuelles ou le stand up le spectacle se réapproprie toutes les expressions et toutes les visions sur notre société. Sans pause ni temps mort le spectacle virevolte, explose, se démène sans retenue pour nous transmettre ce regard sur la condition humaine revisitée à l’heure de la “nuit debout” ou des manifs de gilets jaunes.
Le message est évidemment porteur et d’actualité mais sans démagogie, rarement drôle ou comique, parfois tragique avec des textes qui évoquent Auschwitz ou les grands problèmes, les grandes questions sans réponses de notre temps. Le texte mis au point par les Veilleurs mise ainsi sur l’intelligence collective pour porter un regard critique, acerbe et dénué parfois de nuances sur notre société. Le projet collectif confère évidemment de la sincérité et de l’intensité à cet engagement populaire parfaitement mis en scène.
Le spectacle est en effet monté, réglé, animé avec une synchronisation parfaite qui entraîne avec bonheur le spectateur sur ce chemin théâtral peu ordinaire !
J.J.T.
« Et tout ce qui est faisable serait fait »
Vendredi 7 juin 2019 20 h 30
Théâtre d’Orléans
Mise en scène Émilie Le Roux, les veilleurs [compagnie théâtrale]
Direction musicale Le Grand Orchestre du Tricollectif
Direction vocale Geneviève Burnod
Direction chorégraphique Christophe Delachaux
Assistanat à la mise en scène, coordination Fanny Duchet
Scénographie Guillaume Cousin
Création lumière Éric Marynower
Son Sébastien Bedrunes
Régie générale, son Gilles Daumas
Les veilleurs [compagnie théâtrale]
Julien Anselmino, Marie Bonnet, Élisa Violette Bernard, Fabienne Courvoisier, Didier Dugast, Dominique Laidet, Kim Laurent, Maïa Lefourn, Laetitia Le Mesle, Xavier Machault, Colin Melquiond, Jonathan Moussalli, Najib Oudghiri, Anne Rauturier, Malou Vigier
Le Tricollectif
Guillaume Aknine guitare
Théo Ceccaldi violon, mandoline
Valentin Ceccaldi violoncelle, basse
Adrien Chennebault batterie, percussions
Gabriel Lemaire saxophones, clarinettes
Robin Mercier jeu
Roberto Negro piano, claviers
Florian Satche batterie
50 participants amateurs
Cansu Al , Nadine Badier, Aboudraman Bakayoko, Boubacar Balde, Corinne Bisleau, Amandine Bizet, Éric Bourgeois, Justin Carrion, Mireille Cauchi, Virginie Chevrel, Amélie Colgan, Franck Courtois, Jennifer Davaille, Sidonie Delhomelle, Mamadou Diarra, Ibrahim Dingamtoudji, Marie Durie, Christophe Duros, Benoît Fabre, Catherine Ferrer, Mélanie Fontaine, Laure Genty, Loula Gernez, Michel Granveaud, Valérie Guibault, Geneviève Ham, Margaux Inge, Aude Jacquet, Saoussem Jellal, Isabelle Jonc, Cédric Jouin, Folco Junca, Sinaly Kone, Jean-Paul Labbé, Mireille Labrette, Adeline Legendre, Lucie Lheze, Sandrine Lhomme, Luc-André Martin, Marjolaine Martin, Christel Massonnat, Claire Nodot Kaufman, Cyril Pharisier, Muriel Pibouleau, Nadine Ramond, Martine Rapin, Jean-Hugues Rouch, Lucie Van-Brussel, Raquel Veloso, Mia Zamfir
La Scène nationale d’Orléans