François Bonneau, le président de région comme de nombreux élus, s’était mobilisé pour plaider la cause du centre, “désert médical”. Mercredi, le Premier ministre a annoncé dans un courrier à Stéphanie Rist, députée du Loiret, l’augmentation du nombre d’internes en 2019, passant de 214 à 255. Mais rien sur le numerus clausus.
Le Premier ministre avec François Bonneau.
“La réaction très vive de François Bonneau condamnant l’absence d’augmentation du numerus clausus et la forte mobilisation qu’elle a entraînée trouvent dans l’augmentation du nombre d’internes qui vient d’être annoncée, un premier résultat indispensable pour faire reculer le désert médical.” Pour autant le Président de région estime “qu’on n’est pas allé au bout et “demande à ce que “plus que jamais les élus et les habitants doivent restés mobiliser!”
“En effet nous devons rester très vigilants pour que les postes d’internes créés soient bien répartis sur tous les territoires de notre région et que de futurs médecins y soient effectivement nommés!
De plus, cette augmentation est loin d’être à la hauteur des besoins des habitants de la Région Centre Val de Loire. C’est une augmentation de 100 places qui est indispensable pour que notre région soit juste à la moyenne nationale et rattrape son retard. Aussi, notre région devrait accueillir en études médicales 356 étudiants en médecine chaque année et un nombre d’internes équivalent!
Les 40 postes d’internes obtenus ne sont donc qu’une étape de l’évolution indispensable.
La mobilisation de la Région restera donc totale sur le sujet. Le doublement par deux du nombre de Kinésithérapeutes décidé par le Conseil Régional témoigne de notre engagement massif dans la réponse aux besoins médicaux de la population.” Et il revient sur le numerus clausus (nombre d’étudiants passant de première année -du PACES- en deuxième année):
“Seule une décision aussi forte de l’Etat pour l’accroissement du numerus clausus et du nombre d’internes de médecine sera à la mesure des besoins des habitants.”
Pour sa part le député d’Indre-et-Loire Philippe Chaulmeau (LREM) à l’image de Stéphanie Rist se félicite de la décision du Premier ministre qui sera ce jeudi soir dans notre région.
« Depuis de nombreuses années, la région Centre-Val de Loire est très fortement sous-dotée par rapport aux autres régions de France. L’urgence en matière d’accès aux soins dans notre territoire passait d’abord par une augmentation du nombre de postes d’interne. En le passant à 255, nous permettons ainsi la formation et l’installation rapidement à un horizon de 3 ans d’un nombre de médecins significativement important.
Par ailleurs, en décrétant la région Centre-Val de Loire territoire d’anticipation des mesures portées dans le cadre de la stratégie ,”Ma Santé 2022″, nous faisons de la lutte contre la désertification médicale un impératif de premier ordre. »