À la recherche de voix pour les européennes, l’un des quatre camions de la France Insoumise baptisés “holovans” était de passage à Orléans ce mercredi 6 mars. Le véhicule diffuse des images préenregistrées des candidats.
Un groupe de lycéennes s’arrête, piqué la curiosité, s’arrête pour voir Jean-Luc Mélenchon.
Le rendez-vous était initialement prévu sur la place du marché de Munster à Orléans, ce mercredi mars. Mais, faute d’emplacement, le véhicule a dû se rapatrier sur un parking de la rue Émile-Zola, au pied d’un immeuble. Ce camion est l’un des quatre “holovans” que la France Insoumise fait actuellement circuler sur les routes de France pour lancer sa campagne des élections européennes. Il sillonneront au total 471 villes de l’hexagone. Ce matin-là, il n’y a pas foule, en dehors des militants du parti. Un groupe de lycéennes fait halte, piqué la curiosité, alors qu’un technicien peaufine l’installation. À l’intérieur de cet “holovan”, les images “effet hologramme” de Jean-Luc Mélenchon himself et des candidats au prochain scrutin européen vont bientôt défiler. “Ce sont des scènes préenregistrées qui durent environ deux minutes, souligne Nathalie Salvatore, militante LFI. La France Insoumise est connue pour ses innovations technologiques.” Il s’agit effectivement d’une première en France, voire dans le monde à en croire le site Internet de la formation d’extrême gauche. L’expérience des hologrammes avait d’ailleurs été initiée à l’occasion de la campagne des élections présidentielles en 2017.
Amusant mais pas bluffant
Après les derniers réglages, les clips sont lancés au fond du camion. À commencer par celui de Jean-Luc Mélenchon. Suivent ensuite les autres candidats dont Manon Aubry, la tête de liste. Cela fait son petit effet, mais de là à dire que les aspirants au scrutin européens donnent l’impression d’être présents en chair et en os… Cet usage du numérique vise à attirer de nouvelles personnes. “Cet apport technique permet aux passants de prendre connaissance des messages que veut faire passer le parti, indique Thierry, militant. L’idée est d’interpeller le citoyen sur nos propositions. C’est une manière comme une autre de faire campagne.”
De son côté, Nathalie Salvatore ajoute : “Le but est également de toucher les populations des communes rurales, là où les personnalités politiques ne vont pas forcément”. Interpellé par l’installation, Georges, 57 ans, habitant du quartier gare d’Orléans, s’arrête quelques minutes pour visionner ces hologrammes. “Je suis surpris, c’est la première fois que je vois ça, même si j’en ai déjà entendu parler. C’est un moyen original de communiquer.”
Après une petite heure passée sur le parking de la rue Émile-Zola, il est temps de remballer pour la poignée d’Insoumis présents ce matin-là. Un autre rendez-vous les attend l’après-midi sur la place de Loire, avec notamment la présence de la Loirétaine Karin Fischer, 49ème sur la liste de LFI aux élections européennes.
Yohann Desplat