Lumineuse simplicité, talent fervent, admiration de la fraîcheur des musiciens. Son bonheur d’être à Orléans pour diriger l’Orchestre symphonique de la cité à l’occasion du programme “Les Heures du jours” qui sera donné les samedi 2 et dimanche 3 mars au Théâtre d’Orléans, est d’une évidence absolue lors de l’interview que ce jeune chef invité, tout de finesse chaleureuse et d’élégance discrète, nous accorde avec infiniment de courtoisie ce lundi à la salle de l’Institut d’Orléans.
Adoubé par Marius Stieghorst avec qui il partage probablement l’amour et l’art du total humain de l’opéra, ainsi que par certains jeunes musiciens de l’orchestre qui connaissent ou ont déjà fréquenté ce jeune homme bardé des plus grands prix de direction d’orchestre qui s’est produit à la tête de belles phalanges orchestrales hexagonales, Vincent Renaud parle ici volontiers ici des œuvres au programme de ce nouveau concert.
Ouvert à la création contemporaine, celui qui a dirigé à l’opéra de Lyon “Claude”, l’œuvre de Thierry Escaich dans une mise en scène d’Olivier Py, ex-directeur adulé du CDN d’Orléans, pièce d’un compositeur par ailleurs sollicité pour la composition de “Chorals’s dream” par Orléans Concours International en 2004 que remporta Francesco Trsistano Schlimé en l’église Saint-Marceau, va sans nul doute faire preuve de son talent si personnel d’une direction entre opératique et symphonique.
Avant tout, il s’attachera à révéler les différentes esthétiques sur instruments modernes d’un programme résolument magique avec lequel, puriste amoureux de l’histoire de la musique, dont celle de rêve et troublante de Debussy, il tend communiquer la beauté.
Parallèlement à sa direction d’orchestre, ce pédagogue souriant, qui enseigne au conservatoire de Levallois Perret (Paris), dirigera en mars dans la capitale, au sein de la magnifique salle Ravel de Levallois Perret, “Pagliacci”, œuvre de Ruggero Leoncavallo dans une mise en scène de Jean-Philippe Corre. Il le fera, avec sous sa coupe, de nombreux jeunes élèves ardents et confondants de talent et d’enthousiasme .
Ce musicien complet y voit “une belle aventure humaine, un grand écart adoré “.
Jean-Dominique Burtin.