Le maire PS d’Issoudun, André Laignel, se rendra jeudi à la rencontre du président de la République à Gargilesse-Dampierre, village du maire ex-modem Vanik Berberian par ailleurs président de l’association des maires ruraux (AMR).
André Laignel
Il fait partie des trente maires invités ce jour-là par la préfecture de l’Indre à participer à cette réunion dans le cadre du grand débat national. Y va-t-il pour poser une question et écouter une longue réponse présidentielle ? Ce serait mal connaître le président du Comité des finances locales. Il y va pour « sortir du show et partager un vrai dialogue de questions réponses ».
C’est peu dire qu’entre le président de la république et le premier vice-président de l’Association des maires de France (AMF) les relations sont au beau fixe. Entre les deux, il y a une vision différente des finances locales. Les premières frictions sérieuses remontent en novembre au congrès des maires où le président de la République ne s’est pas rendu. En décembre l’AMF dépose à l’Elysée une lettre faisant état de ses suggestions dont elle ne reçoit même pas d’accusé de réception.
Le 18 janvier à Souillac dans le Lot puis le 7 février à Autun en Saône et Loire, le chef de l’Etat monte à l’offensive. Pour lui le maire socialiste d’Issoudun est « le principal responsable » de l’abandon de la réforme des dotations locales…. « ce n’est ni ce gouvernement ni votre serviteur qui l’a abandonnée. C’est le CFL… Le vice-président de l’AMF, qui est bien connu, est au CFL depuis longtemps et tient la main. Demandez-lui pourquoi ils ont refusé ? »
Ce mardi, lors de la présentation de la répartition des dotations 2019, André Laignel rappelé qu’il ne préside le Comité des Finances locales que depuis 2012 et qu’il a été réélu à l’unanimité en 2017 et que la réforme des dotations avait été bien adoptée dans la loi de finances 2017 et votée par le parlement. « C’est le gouvernement d’alors auquel appartenait Emmanuel Macron, qui avait constaté que ce texte était inapplicable ».
Alors jeudi va-t-on assister en direct à un ping-pong avec pour enjeu la réforme de la taxe d’habitation et la baisse des dotations? C’est plus que probable.
Françoise Cariès
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