Le collectif Citlab invitait samedi les bénéficiaires de la structure humanitaire pour un grand débat local.
Dans le cadre de ses déclinaisons locales le Grand Débat National faisait escale dimanche au Relais Orléanais à Orléans à l’invitation du « collectif citoyen » Citlab. Mais à l’inverse des autres débats ouverts au grand public autour des quatre thèmes définis par le gouvernement la rencontre d’hier n’était destinée qu’aux bénéficiaires du Relais Orléanais. « Nous voulons, explique Philippe Rabier, l’animateur de Citlab, donner la parole aux invisibles qui n’ont jamais la parole et qui n’iront jamais à la mairie pour remplir un cahier de doléances ». Sur la centaine de personnes qui sont venues déjeuner hier au Relais une vingtaine, migrants ou personnes isolées, sont restées pour débattre et faire remonter leurs difficultés.
Après un tête à tête, les participants se sont réunis en ateliers pour exprimer leurs souffrances et leurs doléances en termes de logement, de papiers ou tout simplement de reconnaissance. « Nous ferons remonter leurs propositions, insiste Philippe Rabier, d’abord aux élus locaux puis au national, sinon personnes n’entendra ces voix ». Si Citlab a avant tout une vocation électorale- avec l’objectif de présenter une liste aux municipales de 2020- Philippe Rabier a tenu à préciser que la rencontre s’inscrivait en dehors de ce cadre purement politique avec une ambition « essentiellement citoyenne ».
La Relais Orléanais: bientôt le bout du tunnel
C’est d’ailleurs ce qui a poussé le Relais Orléanais à accepter le débat dans ses locaux. « Il n’est pas question pour nous de nous immiscer dans le débat électoral » explique Etienne Delécrin, président du Relais. Et cela d’autant plus que ses difficultés avec la mairie ont été aplanies, ce qui se traduira d’ailleurs par un déménagement, sur un terrain contigu, dans de nouveaux locaux en 2020. « Nous pourrons remplir notre mission avec davantage de moyens et un outil plus fonctionnel » précise le président du Relais.
La structure accueille chaque jour près de 150 personnes dont près de 40% de migrants pour un repas servi à table le midi et en héberge une quinzaine dans le cadre de l’accueil de nuit. Si l’on excepte la difficulté de recruter des bénévoles essentiellement le week end l’association répond à la demande : « on n‘a pas de problème de nourriture, on pourrait servir 200 repas par jour ! »
JJT
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