Le mouvement dit des “gilets jaunes” a encore, si l’on entend les déclarations de ses partisans sur les TV et dans la presse, des progrès à faire notamment en histoire et en instruction civique. En revanche, il mérite un vingt sur vingt en géographie et aménagement du territoire.
La cathédrale de Bourges
L’organisation d’une “grande” (6 000 personnes!) manifestation nationale à Bourges, “centre de la France”, a surpris plus d’un docte commentateur à l’intérieur du périphérique parisien. Eux qui ont toujours cru que le “centre de la France” se trouvait quelque part dans un grand magma imaginé depuis Paris du côté de Clermont-Ferrand, Limoges, Vichy ou Brives. Cette manifestation à Bourges “Centre de la France“, serinée sur tous les tons et toutes les ondes, en a fait plus pour faire exister “le Centre (Val de Loire)”, en quelques jours, que cinquante campagnes de communication de la région. En réalité, le vrai centre géographique de la France se trouve du coté de Bruère-Allichamps, Farge-Alllichamps et Vesdun, des querelles picrocholines entre les communes les “vraies centres” ont émaillé les temps passés. En tous cas le Centre de la France est dans le Cher, en Berry, c’est une certitude.
L’appel à la manif de samedi sur un réseau social.
A ce stade c’est Orléans qui devrait se méfier. Dans la métropole, capitale régionale dont le maire se veut “Macron-compatible”, la mobilisation jauniste est plutôt molle du genoux. 60 à 150 manifestants samedi contre 6 000 à Bourges. Qui peut le plus peut le moins. Capitale nationale du gilet Bourges, alors pourquoi pas capitale régionale?
D’ici à ce que les gilets demandent dans un fameux RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne), le futur nec plus ultra de la démocratie directe, à ce que Bourges remplace Orléans comme capitale du “Centre-Val de Loire”, revanche des sudistes “délaissés” contre les nordistes régionaux “nantis”, il n’y a qu’un pas. Mais après tout, Bourges est déjà la capitale du Printemps, si tout cela pouvait se terminer…en chansons.
Ch.B