Il a le sourire malicieux et avenant, la parole douce qui engage volontiers la discussion sensible et savante. Jean-Paul Farré qui est entré à l’âge de dix-sept ans aux cours parisiens Jean Périmony (qui donna en son temps des cours de théâtre à Orléans), auteur pianiste et comédien de théâtre et de cinéma bien connu pour un burlesque musical courant dans ses “spectacles en solitaire”, a notamment reçu le Molière du Théâtre musical pour “Les douze pianos d’Hercule” mis en scène par Jean-Claude Cotillard (qui fut en son temps professeur d’expression corporelle au conservatoire d’Orléans).
Jean-Paul Farré, qui interpréta
“La traversée de la musique en solitaire” dans une mise en scène de Nicolas Briançon et qui est entre autres l’auteur du livre
“Le Pavé dans la Marne” aux éditions Riveneuve en 2014, ouvrage où il rend hommage à ses grands-pères mobilisés, fut à Orléans l’invité du
CADO, et aussi de
la compagnie Clin d’Œil pour
“Le Carnaval des animaux”, polyphonie musicale et poétique, musique de Saint-Saëns, texte de Carl Norac interprétée avec
le duo Benzakoun dans une mise en scène de
Gérard Audax, scénographie de Ludovic Meunier.
Pour les amoureux de la musique et de l’absurde
Artiste parisien qui ne manque très peu de concerts de l’Orchestre d’Orléans dont il admire la qualité et la direction de
Marius Stieghorst, Jean-Paul Farré vient de publier
“Philharmonie… ni peau de chien”, trois nouvelles fantaisistes sur nos classiques, trois écrits où l’on rencontre Jean-Sébastien Bach, Beethoven, Mozart et Schubert.
“Destiné aux amoureux de la musique et de l’absurde”, ce livre où l’on retrouve les dessins caricaturaux de Franck Pucques évoque dans une “Cène de ménage” que Jean-Sébastien Bach se prenait pour un nouveau messie en hypnotisant ses disciples par des tours de magie et, dans “Le mal imaginé”, que Beethoven faisait semblant d’être sourd.
Une citation de Jean-Paul Farré, mélomane attentif que l’on aime toujours à rencontrer en toute simplicité : “Le sixième jour, Dieu créa le Clown, Antonet, Pipo, Bario, Paul, Albert et François Fratellini, Little Walter, Footlit et Chocolat, Grock. Le septième jour il dut se reposer tant il riait encore.”
JDB.
“Philharmonie… ni peau de chien”,
par Jean-Paul Farré et Franck Pucques,
Editions Riveneuve, 12€.