Université d’Orléans: LFI ne veut pas rester à la porte…grande ouverte pour Caroline Janvier (LREM).

 L’université d’Orléans fait-elle “deux poids, deux mesures” en matière “d’expression et de débat politique“? C’est en tous cas ce qu’affirme “La France Insoumise” qui s’est vu refuser une salle par l’administration

Les trois candidats régionaux ; Yannick Bedin, Karin Fischer et Éric Degenne

“Il y a quelques semaines, la Présidence a refusé une salle pour une réunion ouverte au groupe France Insoumise, composé d’étudiants et de personnels de l’université, au motif, déjà douteux, que ce groupe n’est pas constitué en association « reconnue par l’université » – après que l’université avait d’abord argué qu’il ne devait pas y avoir de réunion politique du tout sur le site de l’université d’Orléans !”, explique Karin Fischer, de LFI, qui est candidate aux élections européennes pour la formation de Jean-Luc Mélenchon.

La venue de Caroline Janvier (LREM) est relayé sur un réseau social, sur une page de ‘l’IUT

Or le 3 décembre la députée LREM Caroline Janvier participera à une conférence politique à l’IUT. “Cette information a de surcroît été diffusée par internet sur les canaux officiels de l’université, au moins pour le moment à « tous IUT45 », et également à l’OSUC, par le Service Communication
de l’IUT d’Orléans. L’université d’Orléans a donc mobilisé ses propres personnels et moyens au
service de cette réunion politique.”, constate La France Insoumise et son groupe d’action “université insoumise”, qui demande des explications à la présidence de l’université.

Interrogé par Magcentre l’université répond que cette réunion est organisée “par une association d’étudiants en GEA (gestion des entreprises et des administrations)”, et que ce genre de réunion “fait partie du cursus” de ces étudiants. D’autre part, elle fait valoir que la France insoumise n’est pas “constituée en association étudiante”.

La FI demande “à minima” à être traitée de la même façon que ce “groupe de projet“.

Commentaires

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  1. Ah!Bon! Comme une salle leur avait été refusée en Novembre, je croyais qu’ il s agissait d un simple report en …Janvier.

  2. LREM d’Orléans se conduit comme un parti unique. Autre exemple : “la Source des Talents” organisée le 29 septembre avec la mairie d’Orléans pour sélectionner ses futurs cadres politiques. Les citoyens
    contribuables apprécieront…

  3. C’est dans l’habitude de l’université d’Orléans de se réfugier derrière des justifications à géométrie variable et partisanes cf.l’élection en mars dernier d’une étudiante de la liste des EMF ( Etudiants musulmans de France affiliés aux salafistes ).

  4. L’article 25 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise que « le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, impartialité, intégrité et probité. Dans l’exercice de ses fonctions, il est tenu à l’obligation de neutralité ». Le principe est peut-être « douteux », mais il s’appelle la loi. La demande de la France insoumise provenait d’enseignants et contrevenait donc à cette loi. Il n’y a pas de géométrie variable dans l’application de ce principe.

    Deux raisons sont susceptibles de justifier l’organisation d’une manifestation à caractère politique à l’université : l’initiative d’une association étudiante (notre exigence de n’autoriser qu’une association étudiante de l’université d’Orléans est d’éviter ainsi qu’un étudiant, à titre individuel, n’invitent des personnalités dont les valeurs sont contraires à celles de la République) et projets pédagogiques. Dans le premier cas, il s’agit de respecter l’article L 811-1 du Code de l’éducation (les usagers du service public disposent de la liberté d’expression à l’égard des problèmes politiques), dans le second de l’obligation de garantir la liberté de l’enseignement dans le cadre de la loi.

    Le cas évoqué dans cet article est celui d’un projet pédagogique au sein de la formation « Gestion des Entreprises et des Administrations » consistant à inviter des personnalités élues pour un enseignement sur « les structures administratives et politiques françaises ». Les étudiants ont ainsi la possibilité de se déplacer à l’Assemblée nationale et d’échanger avec plusieurs catégories d’élus. Deux députés et un sénateur de trois partis politiques différents, ont été sollicités dans le cadre de cet enseignement. L’un a malheureusement décliné, et l’équipe a invité un autre élu du même parti politique.

    Nous concevons que la période est sujette à des expressions politiques fortes, que des élections auront lieu bientôt, mais nous souhaiterions que l’Université d’Orléans ne soit pas instrumentalisée à des fins partisanes.

    Le Président de l’Université d’Orléans

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