Ce n’est pas parce qu’il est chasseur que Marc Fesneau devrait échapper aux flèches du canard. En l’occurrence du Canard enchainé de ce mercredi qui fait sous le titre “Bayrou de rechange”, un délicieux papier sur le député du Loir-et-Cher fraîchement nommé ministre des Relations avec le Parlement.
Une consécration pour l’homme discret, effacé, voire timide, avec “son allure de poulet de grain“, longtemps dans l’ombre de Jacqueline Gourault, que cette savoureuse “Prises de bec”, le nom de la rubrique de la page 7. Autour d’une caricature parfaite de Kiro qui fait penser à un Cabu -c’est dire!- Anne Sophie Mercier trousse un portrait tout en traits d’humour et d’anecdotes sur fond de véracité politique.
D’ailleurs, rayon humour l’ancien maire de Marchenoir n’est pas le dernier et le papier du Canard commence par une citation de Marc Fesneau soi-même: “je fais partie du quota obligatoire des rouquins au gouvernement”. Et ce portrait à lire sans modération dans le Canard de cette semaine , se termine par une description féroce mais tellement réaliste du marigot centriste loiréchérien qui fera sans doute dresser l’oreille de Maurice Leroy, l’ex-président du Département, éternel rival de Jacqueline et donc de l’ancien maire de Marchenoir: “…”Mais Fesneau a l’expérience des situations complexes. En Loir-et-Cher, il a côtoyé toute la nébuleuse centriste: des anti-bayrouistes, des proches de Lagarde désormais proches de Morin et qui pour rien au monde ne serreraient la main de Lagarde, bref des inimitiés qui remontent à des temps très reculés”.
En complément, demandez donc à Marc Fesneau quel souvenir il a gardé de la campagne des régionales 2015, lorsqu’il s’est retrouvé coincé entre Guillaume Peltier (UMP) et Philippe Vigier (UDI)…
Ch.B