Elu député de la 4ème circonscription d’Indre et Loire lors des dernières élections législatives face à Hervé Novelli, Laurent Baumel qui avait arraché un bastion à la droite en 2008 en gagnant la mairie de Ballan- Miré (8331 habitants) ne pratique pas la langue de bois.
Disant tout haut ce que d’autres pensaient tout bas, il a ainsi clairement affiché son soutien à Michaël Cortot alors candidat au poste de premier secrétaire fédéral du PS, désigné depuis par les militants. En faisant ainsi campagne contre celui que les instances officielles considéraient comme « successeur naturel » de Jean-Patrick Gille, Laurent Baumel jetait un pavé dans la mare et affirmait son souhait de voir les décisions départementales de son parti prises démocratiquement au niveau de la fédération et non dans les bureaux feutrés de quelques grands élus.
La « Germanie » ainsi visée en a sans doute eu les oreilles qui sifflaient.
La gauche populaire
Pour se conformer aux idées défendues par son parti, le même jeune député, annonçait dès l’automne, sa volonté de s’appliquer par avance la loi du non cumul des mandats en abandonnant à Pascale Boudesseul, sa première adjointe, le soin de mener la liste des prochaines municipales de 2014. Un cas pour l’instant unique en Indre-et-Loire, les autres élus n’étant pas très pressés de choisir parmi leurs, quelquefois, nombreux mandats.
Enfin, fidèle à ses opinions, Laurent Baumel n’a pas hésité, avec les autres membres du mouvement « la gauche populaire », à publier une lettre à François Hollande dans le journal Le Parisien–Aujourd’hui en France le 17 décembre dernier, pour lui demander d’infléchir le cap de la ligne politique du gouvernement afin de prendre en compte “l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie matérielles” le jour-même où le Président effectuait une visite en Touraine dans l’entreprise Radiall.
Une initiative qui n’a pas laissé le destinataire indifférent ! Et qui montre, s’il en était encore besoin, que ce nouvel élu a de beaux jours devant lui sur la scène nationale. En souhaitant qu’il y reste aussi droit dans ses bottes.
Anne-Marie Delahaye