Parole de sénateur, en l’occurence co-rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla: “une commission d’enquête parlementaire n’est pas, ne doit pas être un lieu d’un combat politique ou de conflits politiques – comme ce fut le cas à l’Assemblée Nationale, ce que je déplore”.
Clairement Jean-Pierre Sueur, le sénateur du Loiret, tient à démarquer les commissions d’enquête et montrer que celle du Sénat qui va durer six mois ne se traduit pas par le pugilat qui a eu lieu à l’Assemblée. Il poursuit, “d’abord, une commission d’enquête parlementaire n’est pas un tribunal. Elle ne juge personne. Et elle ne prononce pas de sanction. Et d’ailleurs, elle ne peut pas traiter des faits dont la justice a été saisie ou s’est saisie.”
A la différence de l’Assemblée Nationale où la commission est présidée par une députée de la majorité macroniste fidèle au gouvernent, celle du Sénat est composé de trois membres des oppositions, en l’occurrence, Muriel Jourda (Les Républicains – Morbihan), co-rapporteur et par Philippe Bas (LR-Manche), président et Jean-Pierre Sueur (PS).
Pour le nénateur du Loiret, “les membres d’une commission d’enquête appartiennent à tous les groupes du Sénat – comme de l’Assemblée. Nous sommes deux co-rapporteurs, ma collègue Muriel Jourda et moi-même qui n’appartenons pas aux mêmes groupes politiques. Cependant, aux côtés du président, Philippe Bas, nous ne menons, les uns et les autres – avec mes collègues sénateurs qui interviennent et posent des questions lors de nos travaux – qu’un seul combat : le combat pour la vérité, pour mettre à jour les contradictions, les insuffisances, les dysfonctionnements – et pour y remédier. Chacun et chacune, à sa place, contribue à l’œuvre commune. C’est pourquoi nombre des rapports des commissions d’enquête du Sénat sont adoptés à l’unanimité, après un travail approfondi. Et en un mot, il s’agit de servir la République.”