“La région Centre-Val de Loire vous souhaite la bienvenue à bord de ce train, blabla”, le passager se dit “chouette enfin quelqu’un qui a intégré le fait que cette belle région ne s’appelle plus jamais “centre”, toute seule. Souvenons-nous en même temps que le patron de ces intercités, le “chef de gare” c’est François Bonneau, le président de région alors gare (!) aux bavures. Donc nous sommes dans un train qui, de Paris-Austerlitz part à 19h07 vers Montluçon en desservant quelques jolis cités comme Saint-Amand-Montrond, Châteauneuf-sur-Cher…
Départ à l’heure d’Austerlitz, nous somme mardi, il fait chaud à la capitale et sur le trajet, mais bon 31-32 pas plus. Et voilà qu’à mi-parcours entre Paris et les Aubrais, le contrôleur annonce au micro: “notre train a pris cinq minutes de retard en raison de la température élevée et donc la nécessité de ménager les caténaires”, ou quelque chose d’approchant. On est prié de ne pas rire à la conclusion du contrôleur, “ce retard est donc du au réchauffement climatique!” (sic). Ce message sera réitéré un peu plus tard à l’approche des Aubrais où le convoi aura pris dix minutes de retard cette fois. On n’ose imaginer son heure d’arrivée à Montluçon!
31° fin juillet, pour la SNCF (et la région) ce sont des conditions exceptionnelles qui expliquent dix minutes de retard sur une heure de trajet. Voilà qui risque de réchauffer les relations entre la compagnie ferroviaire et ses usagers. Après les réfugiés climatiques, les naufragés retardataires climatiques! Et dire que dans les années 1850 la PO (Paris-Orléans) était l’un des compagnies les plus performantes. Mais ça, c’était avant le réchauffement climatique
Ch.B