Loire à vélo : du goudron, et des plumes…

Ah… ! Le joli ruban de goudron que voilà ! C’est un fait, enquiller le virage de la Loire à vélo au bout du pont François-Mitterrand à Blois relevait parfois d’une entrée sur un secteur pavé du Paris-Roubaix : prudence était mère de sûreté. Mais enfin, ça avait son petit côté sauvage et aventureux, ce chemin blanc, comme la Loire elle-même, paraît-il. Au lieu de ça, depuis quelques jours, les travaux ont laissé la place à un revêtement en ciment dans le virage, et un beau ruban de goudron pour l’accès sur la pente.

Après, on nous en fera des caisses quand il pleut fort – comme ces dernières semaines – et que le ruissellement des eaux de pluie fait gonfler les petits ruisseaux, puis les grandes rivières, puis les fleuves, inondant au passage les habitations, caves, routes, etc. On entendra sur les antennes et se répandront sur les réseaux sociaux les sourciers aux bonnes idées qui diront : « Mais enfin c’est vrai quoi ! On bétonne trop ! On goudronne à tout va ! Pas étonnant après ça que la terre ne boive plus ! ». Certes, vous allez me dire que je chipote pour 25 mètres de goudron, ce n’est finalement pas la mer à boire. Vous avez raison. Ce n’est pas comme si la Loire et ses abords étaient classés « patrimoine mondial de l’UNESCO »…

Bernard Inno

Commentaires

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  1. La Loire à vélo s’intègre dans le dispositif Eurovélo route. Il est souhaitable que cela entraîne la disparition des chemins blancs qui devraient être t progressivement goudronnés afin de rendre les conditions de roulage homogènes.

  2. Quand la terre est battue, tassée et mélangée avec des cailloux, elle n’absorbe pas l’eau de pluie. Et lorsque la pluie est forte et continue, cela creuse des rigoles dangereuses pour l’exercice du vélo.
    Quitte à ruisseler, autant que ce ne soit pas au détriment des cyclistes et un joli goudron bien plat est un élément de sécurité, du moment que c’est interdit aux véhicules à moteur !
    J’ai remarqué la signature au bas de l’article “Bernard Inno”, est-ce un clin d’oeil à notre excellent champion Bernard Hinault qui vient de tacler Chris Froome ?
    Il est vrai que dans le sport cycliste, le nombre d’asthmatiques est impressionnant, si on le compare à d’autres sports et à la population en général !

  3. Il existe du revêtement stabilisé renforcé, réalisé à base de mélange calcaire, sable et chaux, qui permet d’obtenir une bande de roulement stable, et s’intégrant dans le paysage (couleur calcaire), contrairement au goudron, qui est, de surcroît, réalisé à base de pétrole.

    C’est d’ailleurs ce qui a été réalisé le long des quais, il y a un moment déjà.

    • Calcaire, sable, chaux donc extractions et transformations.
      Des carrières, des engins, c’est écologique ça ?
      Chemins blancs = lunettes de soleil, car réverbération avec le soleil, pas spécialement géniales pour apprécier le paysage en pédalant !

      • Plus écologique en tout cas que le goudron, où il faut des granulats et du pétrole (énergie fossile; transportées sur des milliers de km par des pétroliers géants), puis raffiné, etc.

        Les granulats calcaires se trouvent partout dans le département. La carrière la plus proche est à 5km au Nord de Blois. La carrière de sable la plus proche est à 10 km de Blois. Rien à voir avec les milliers de km du pétrole, qu’il faut ensuite raffiner, transformer, etc.

        Le sol obtenu n’est pas blanc, mais clair, couleur sable, et n’est, en définitive, pas plus clair qu’une plage de rivière ou qu’un chemin. D’ailleurs, c’est ainsi qu’a été réalisé une grande partie du chemin cyclable longeant la Loire, et il n’y a pas de soucis sur ce point.

        • Oh, il a bien étudié son sujet, mais trop axé contre les hydrocarbures (énergie fossile).

          Et les carrières, c’est des trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous…et finalement des grands trous qui défigurent les paysages.
          Mais ces carrières participent aussi à la constitution ce que nous appelons communément “goudron”.

          L’asphalte routier et enrobé sont composés d’un mélange de graviers, de sables et de liant à base d’hydrocarbure (bitume).

          Puisque Mme Collange nous dit que ces chemins vont être goudronnés, bitumés ou asphaltés, c’est que cela a été étudié en amont (Eurovélo) !

          Personnellement, je suis pour la plantation d’arbres partout où cela est possible, avec des espèces endémiques.
          Autour d’un arbre, la vie se reconstruit, insectes, végétaux, oiseaux, drainage…
          Il y a tellement de coins moches qui ne servent à rien, plantons des arbres et la vie reviendra.

          Il y a une éternité que je n’ai pas vu d’hirondelles dans mon coin, de même où sont passés les abeilles ?.

          C’est bien de planter des végétaux rampants et grimpants qui ne servent qu’à cacher la misère, les abeilles veulent des fleurs odorantes et nous aussi.

          D’autant plus que les abeilles, sauf exception, ne sont pas dangereuses pour “l’homme”. Elles ont une entreprise à faire tourner, nous ne sommes pas une cible, contrairement aux Dames moustiques.

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