Triomphe ce samedi soir au théâtre d’Orléans. Pour son premier des deux concerts de fin de saison, l’Orchestre symphonique d’Orléans, placé sous la direction de Marius Stieghorst offre, à une salle comble, un pont d’orgue qui relève de la clameur chorale et de la couleur orchestrale à donner le frisson.

Enthousiasmant salut final. @Marie-Line Bonneau

Pauline Texier, soprano.
En compagnie de de cinq choeurs où les enfans occupent une angélique et brillante place, l’orchestre au grand complet donne, en effet, en seconde partie, le célèbre Carmina Burana , de Carl Orff, œuvre fleuve fondée sur des poèmes médiévaux évoquant la rou de la vie avec sa bonne fortune mais aussi ses détresses, ses revers, ses émois, ses plaisirs.

Marius Stieghorst, offrande de direction.
Trois solistes sont sur le devant de la scène, l’émouvant baryton Christian Helmer, la délicieuse soprano Pauline Texier et le ténor Sébastien Lehmann, ce dernier évoluant et chantant même au cœur de l’orchestre. Cette apparition virevoltante très théâtrale et opératique est à mettre en relation avec, en première partie, une mise en son et une mise en scène gothique prépratoire au grand oeuvre avec différents précieux petits ensembles donnant entre autres, aux marges de la scène , des chant du Moyen Âge avec sacqueboutes et percussion, l’interprétation délicieuse de Douce dame jolie avec chant d’enfants et doux apport de musique ancienne, ou une limpide et lumineuse Fantasia on Greensleeves, de Ralph Vaughn–Williams, pièce finement ourlée d’une suave et caressante mélancolie. A saluer également des pupitres tour à tour étincelants et profonds épousant à merveille toute âme des partitions.
Bref, ce samedi, le public de la salle Touchard n’a pu qu’ovationner et se lever pour saluer un travail magistral, l’incroyable et prenante osmose d’énergies et de musicalité de différents ensembles fusionnnant sous la brûlante flamme d’un chef d’orchestre à la généreuse imagination et à la redoutable inspiration.
Jean-Dominique Burtin.
Photos-Marie-Line Bonneau
Meme concert, dimanche 17 juin à 16 heures, Théâtre d’Orléans. Complet.