Qui a dit que le Berry, le grand sud de la région Centre-val de Loire, était le trou du cul du monde ? Qui a dit que seules les grandes villes, les métropoles comme Orléans et Tours étaient les seules en pointe en matière de tolérance et d’ouverture? Certainement pas les 350 personnes de tous “genres” qui ont participé samedi dernier à Châteauroux à la première marche LGBT. Seule en Berry auparavant, Vierzon avait connu sa mini- Gay pride.
La marche LGBT à Châteauroux (Indre).
Toute la communauté LGBT qui, je vous le rappelle, signifie lesbienne, gay, bixexuel, transexuel, s’est exprimée à travers une dizaine d’associations qui se sont relayées au micro sur un camion en tête du cortège.. Le tout dans une ambiance, forcément, colorée et festive. Une association comme le Refuge a expliqué par exemple comment des jeunes après avoir fait leur “coming out” en famille se retrouvent à la porte de chez eux. Dans 18 départements des centres gérés par cette association accueillent ces jeunes paumés de 15 à 25 ans.
Cette gay pride berrichonne haute en « multicouleurs », partie du parvis d’Equinoxe, le Zénith de Châteauroux, a parcouru la cité sous la pluie jusqu’à l’hôtel de ville où un village associatif avait été installé. Devant la mairie, ce n’est pas un hasard. Il y a bien longtemps, Renaud dans sa chanson « p’tit pédé » évoquait ce jeune homosexuel qui avait quitté « sa province coincée » pour monter à Paris. A Châteauroux, non seulement les LGBT défilent en ville, mais le maire Les Républicains, Gilles Averous n’a jamais caché son homosexualité et son soutien au mouvement LGBT. Il a même donné des interviews à ce sujet. Alors “coincée” la province ? Elle l’est surtout à l’intérieur du périphérique parisien.
Ch.B