Le maire de Blois Marc Gricourt est un ardent défenseur des petits commerces indépendants du centre-ville. Il ne manque jamais une occasion de le rappeler : c’est chez eux qu’il vaut mieux faire ses courses, pour assurer le dynamisme et l’attractivité du cœur de la cité blésoise.
Il accompagne cette chanson de geste, savamment étudiée, par des photos affichées sur son mur Facebook où chacun peut voir ses déambulations régulières, un petit cabas au bout du bras, au marché de la place Coty (le mercredi) ; au marché de la place Louis-XII (le samedi) ; au marché de la place Lorjou (le dimanche, surtout en période électorale) ; dans les rues piétonnes aussi. Il accompagne cette communication de commentaires vantant les mérites de « nos commerçants », qu’il faut soutenir et défendre contre la tentation des zones commerciales périphériques (où il se rend parfois avec d’autres élus inaugurer de nouvelles enseignes), et le diable du e-commerce.
Samedi 26 mai se tenait au château royal une séance de la « conférence citoyenne », instance consultative composée de citoyens blésois pour rendre des avis sur le projet d’extension commerciale du centre-ville nommée « carré Saint-Vincent ». Comme la rencontre débutait à l’aube (9h du matin), monsieur le maire a offert les viennoiseries, c’était sympa. On aurait pu croire, vu l’endroit, que les croissants et pains au chocolat (si vous êtes natifs du sud-ouest, on dit : « chocolatines ») provenaient d’une des nombreuses boulangeries sises au pied du fleuron architectural de Blois et qui font les délices de ceux qui les fréquentent. Déception : sur les cartons, on pouvait lire le nom d’une chaîne de viennoiseries industrielles plantée dans la zone commerciale Vineuil-Saint-Gervais (voir photo). Mince alors…
Comme les viennoiseries en question, qui n’arrive pas à la cheville de celles des artisans boulangers du centre-ville, le mot qui nous viendrait spontanément à l’esprit si nous étions un de ces commerçants indépendants c’est : indigeste.
Paul Emploi