L’université d’Orléans a décroché un record de France lors des élections. : celui du plus gros score, plus de 20% des suffrages, obtenu par une liste soupçonnée d’être le cheval de Troie de l’islamisme politique. Pour certaines associations de défense de la laïcité, cette liste et ses soutiens, l’EFM-Orléans (les Etudiants Musulmans de France), « sont une pièce essentielle dans l’objectif d’infiltration des Frères musulmans au sein des élites de notre société. »
L’affiche officielle de la liste soutenue par l’EMT.
Sur ses professions de foi et sur les résultats officiels proclamés par l’université, est stipulé le nom officiel et bon enfant de la liste « Active ta fac ». Mais dans un coin des affiches, en tout petit, est précisé « EMT ». « C’est vrai que leur profession de foi n’a rien de confessionnel », admet Corinne Leveleux-Teixeira, professeur à la fac de Droit, «mais l’université a péché en laissant libre court à cette ambiguïté, de nombreux étudiants qui ont voté pour elle, ignorait qu’elle avait le soutien d’une association comme EMF ».
“Rien qui soit contraire aux valeurs républicaines”
Du côté de l’université, on reste droit dans ses bottes réglementaires : « nous avons saisi notre service juridique, très compétent, nous avons étudiés l’ensemble des propositions faites par cette liste et nous n’avons rien trouvé qui puisse être contraire aux valeurs républicaines » , explique le vice-président de l’université, Yann Mercier-Brunel, chargé de la Commission de la Formation et de la vie universitaire (CFVU). « Certains étudiants ont pu voter pour cette liste sans se renseigner sur l’AMF mais ils sont majeurs et en capacité de le faire », poursuit-il. Selon des témoignages en interne à l’université, un certain nombre d’étudiants qui votait auparavant UNEF auraient basculé vers l’EMF, qui sent le communautarisme à plein nez.
Dans le PV officiel de l’université qui proclame les résultats, il est bien stipulé « Active ta fac , soutenu par EMF »… a obtenu 346 voix, O’Campus 476 voix, UNEF 539 voix et Solidaire 93 voix. La participation à ces élections a été, comme partout, calamiteuse, environ 1700 votants pour 17 000 inscrits. Un taux d’abstention que Yann Mercier-Brunel déplore lui aussi.
Université d’Orléans
Ce qu’on comprend mal c’est que l’AMF, qui a réclamé des salles à l’université soit reconnue comme association en son sein. Alors que la charte de laïcité de l’université explique : “… une association signataire de la charte s’engage à agir dans le respect de la dignité de la personne humaine, de l’ordre public et de la laïcité. Ainsi, toute action à caractère sexiste, discriminatoire ou à des fins de prosélytisme religieux est prohibée ». Réponse de Yann Mercier-Brunel, si cette association a été reconnue par la préfecture, elle ne peut pas être interdite à l’université. L’association est d’ailleurs répertoriée aussi sur le site de la Métropole.
« On ne peut pas à la fois refuser la tenue d’une réunion à Benoit Hamon au nom de la neutralité et laisser prospérer une liste dont l’engagement confessionnel est confirmé », s’insurge Corinne Leveleux-Teieira (PS) évoquant récemment le refus d’octroyer une salle au leader de Génération.S…et d’en accorder une à la députée LREM, Stéphanie Rist.
EMF multiplie les actions humanitaires
Sur les réseaux sociaux, les paniers repas de l’association.
Selon certains témoignages, les militants de cette liste à l’approche des élections « sélectionnaient » très clairement les étudiants auprès desquels ils exerçaient leur propagande, « éliminant les étudiants blonds aux yeux bleus pour s’intéresser plutôt à ceux qui paraissaient d’origine maghrébines ou de confession musulmanes. Pour le reste, EMF-Orléans multiplie les actions humanitaires, dons du sang, apprentissage du langage des signes, paniers repas distribués aux plus démunies, sport pour les filles, le tout avec des supports et des slogans branchés,.
Lors de la campagne électorale, Magcentre a tenté de rencontrer un représentant de cette liste EMF. Refus poli mais ferme, ils n’accepteront de dialoguer que par mail. Même attitude vis-à vis de la République du Centre. A Radio Campus, un débat a été organisé avant l’élection où toutes les listes en lice ont accepté de participer. Y compris la liste « Active ta fac-EMF » dont la représentante au final… n’est pas venue, sans prévenir. Une attitude vertement dénoncée au micro par le représentant de l’Uni, en particulier.
« En juin, lorsqu’ils remplaceront les étudiants sortants dans les instances, les nouveaux élus devront se présenter et afficher leurs objectifs”, plaide Yann Mercier-Brunel,
Préfecture et évéché pointés du doigt
L’association « Vivre en République à Orléans » qui s’est donnée pour mission de débusquer l’Islamisme politique et souterrain, pointe aussi du doigt la préfecture du Loiret. Celle-ci a « autorisé la Banque alimentaire a fournir durant trois ans des denrées alimentaires aux EMF d’Orléans ». Ainsi les militants d’EMF ont-ils pu aller distribuer des paniers repas aux étudiants en situation précaire. Pointée aussi, la mairie d’Orléans qui a mis à disposition de l’EMF des salles municipales et l’évêché qui, selon l’association, a permis aux EMF-Orléans l’utilisation des locaux de la paroisse Saint-Yves à Orléans La Source pour la gestion des paniers repas.”.
Récemment, le directeur de cabinet du maire d’Orléans Philippe Fromenteau a longuement reçu et écouté des représentants de l’association “Vivre en République à Orléans Métropole”. Olivier Geffroy, maire adjoint en charge de la sécurité se serait également emparé du dossier.
L’entrisme de cette association au cœur de l’université d’Orléans où elle aura une représentante au conseil d’administration, Sarah Johazi, interroge sur l’infiltration pernicieuse de nos institutions par l’Islam politique. Pour « Vivre en République à Orléans-Métropole » qui se situe très à droite, et ne fais pas dans la nuance, pas de doute à avoir, « l’islamisme politique est l’antichambre du terrorisme ».
Ch.B
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- L’association “Vivre en République à Orléans-Métropole” (VRO45) est née à la suite de la conférence donnée par Céline Pina pour travailler en direction des élus et des citoyens “sur l’infiltration des Frères Musulmans dans de nombreux domaines“. Elle publie cette lettre ouverte, “qui met l’accent sur les conséquences de l’inertie de nos responsables en ce qui concerne de l’Université d’Orléans. C’est un appel à tous les citoyens pour qu’ils prennent conscience des dangers afin de résister et de redresser la barre.”
Le texte de cette première lettre ouverte:
Lettre ouverte sur les élections universitaires à Orléans
Dans son hommage au Colonel Beltrame, notre Président de la République a déclaré le 27 mars : « Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain, qui progresse par les réseaux sociaux, qui agit clandestinement sur des esprits faibles ou instables. C’est un ennemi insidieux qui exige de chaque citoyen un regain d’exigence et de civisme. » Le 20 mars, cent intellectuels français de toutes opinions avaient signé une tribune où ils déclaraient s’opposer au séparatisme islamiste dans notre pays. Les citoyens ont bien compris que l’Islamisme Politique est l’antichambre du terrorisme et qu’il faut d’urgence renforcer notre communauté nationale qui se désagrège. Saturés de discours, d’hommages, de commémorations et de pétitions, ils demandent désormais des actes et des choix clairs. Et pourtant, les citoyens orléanais voient que l’Islamisme Politique vient de remporter un succès éclatant à l’Université d’Orléans.
La liste des EMF (« Etudiants Musulmans de France ») aux élections universitaires du 27 mars est arrivée troisième avec plus de 20% des suffrages. Après seulement 3 ans d’existence, les EMF-Orléans ont établi un record national, dépassant largement la performance des EMF-Lille, un bastion historique de l’organisation, qui n’obtenait que 10% aux élections de novembre 2017. Ce score exceptionnel leur donne 3 sièges dont 1 au Conseil d’Administration ; il s’explique en grande partie par le rôle de certains responsables orléanais, que les citoyens ont le droit de connaître.
En premier lieu, il faut savoir que la Préfecture du Loiret a autorisé en 2017, pour 3 ans, la Banque Alimentaire du Loiret à fournir des denrées alimentaires aux EMF-Orléans pour leur permettre de distribuer des paniers-repas à leurs futurs électeurs ; alors qu’il aurait fallu mettre en place, comme à Tours ou à Bourges, une épicerie sociale, solidaire et laïque à l’ancienne, qui permette de lutter à la fois contre la précarité et le communautarisme. La Préfecture, alertée, avait répondu que ces paniers-repas communautaires ne menaçaient pas l’ordre public.
En second lieu, l’Université, par l’intermédiaire du Vice-Président du Conseil Académique en charge de la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) a légitimé pleinement les EMF-Orléans. Celui-ci a autorisé la présentation de cette liste et lui a même décerné un étrange brevet de démocratie, à la veille des élections : « Une association démocratique qui existe sur le territoire, dont les messages sont compatibles avec les valeurs républicaines mais qui se revendique d’une appartenance confessionnelle, même si son message est ouvert » (La Rep du 20/03/2018). Comprenne qui pourra, à l’Université d’Orléans-la Source, les sophistes se drapent dans les couleurs des « valeurs républicaines », enrobées de « mais », et de « même si », où le lecteur finit par y perdre son latin. On aimerait connaître l’avis du Rectorat sur la question, mais faute de réponse aux courriers des citoyens, il faut supposer que la brillante rhétorique universitaire l’a convaincu de la respectabilité des EMF.
Enfin, la Mairie d’Orléans a mis régulièrement à disposition des EMF-Orléans des salles municipales sans s’inquiéter des messages diffusés durant ces réunions. Il ne faut pas oublier la contribution de l’Evêché qui permet aux EMF-Orléans l’utilisation de locaux de la paroisse Saint Yves à la Source pour le dépôt et la distribution des paniers-repas.
A plusieurs reprises, des citoyens ont alerté sur les dangers de ces aides aux EMF-Orléans. La réponse a toujours été la même, « absence de trouble à l’ordre public », un paravent à la passivité et à l’impuissance de nos politiques. Et pourtant, les EMF ne viennent pas de nulle part ; ils sont une pièce essentielle dans l’objectif d’infiltration des Frères Musulmans au sein des élites de notre société. Une simple consultation du site national des EMF, où figure une diatribe d’une violence extrême contre notre loi sur le voile de 2004 suffira à éclairer les esprits sceptiques. Créée dès 1989 dans les bastions islamistes du Nord, leur organisation repose, selon les mots de Mohamed Louizi, qui fut leur Président régional, sur la dissimulation : « Cette opacité délibérée permettait d’attirer dans les filets d’EMF un grand nombre d’étudiants musulmans avec ou sans étiquette idéologique, et d’opérer, ensuite, une sélection pointilleuse et ciblée parmi les acteurs efficaces de l’association. Cela visait à les intégrer, petit à petit, dans des cellules d’endoctrinement à l’idéologie d’Hassan Al Banna et de Sayyid Qutb dans l’arrière-boutique – interdite d’accès au grand public – en vue de les préparer pour faire acte d’allégeance envers les Frères musulmans et accessoirement envers l’UOIF».
En application de cette stratégie, le programme électoral affiché par les EMF-Orléans était totalement neutre et inconsistant ; ses candidats ont soigneusement évité les médias et les débats au sein de l’Université, jouant sur leur image de proximité culturelle et surtout de générosité, grâce aux paniers-repas. Mais les revendications viendront plus tard, autour de la trilogie habituelle des Frères : victimisation des musulmans, séparation des sexes et islamisation de l’éducation. Après cette percée électorale, les demandes de locaux, de salles de prières, de non-mixité, vont apparaître. Il aurait été plus judicieux de ne pas aider ce mouvement islamiste, en apparence confessionnel, mais qui est en réalité un adversaire politique des valeurs de la République. L’exemple des EMF est l’illustration qu’à Orléans les responsables politiques et institutionnels sont, pour le moment, aux abonnés absents dans le combat contre l’hydre islamiste.