Pour le septième concert de la saison, Didier Bergen avait décidé d’inviter le charme d’Elodie Frégé, associée au pianiste André Manoukian, sur la scène d’All That Jazz.
La neuvième saison d’All That Jazz est sur le point de se terminer. En effet, le huitième et dernier concert de la saison aura lieu le vendredi 18 mai à 21 heures, avec Alexis Evans, auteur, compositeur, interprète et guitariste. Le jeune musicien prodige est une des révélations de l’année de Didier Bergen et va faire entrer les spectateurs dans son univers rythmn’ blues. Au cours de la soirée, Didier Bergen présentera la dixième saison qui démarrera dès le mois d’octobre prochain et qui devrait continuer à véhiculer des émotions.
La rencontre entre la belle et la bête
En attendant, le septième concert de la saison a réuni le célèbre pianiste André Manoukian et la ravissante chanteuse Elodie Frégé, pour une jolie rencontre musicale le samedi 14 avril dernier, devant une salle pleine à craquer. Prenant le public à témoin, André Manoukian lui a d’abord confié ses impressions : celle d’être nu quand il joue du piano ou sa fascination pour les femmes devenues ses muses. Il a aussi fait un petit historique du jazz, né du ragtime, lui-même issu de la musique qui faisait danser noirs et blancs à la Nouvelle Orléans, dont l’origine venait du quadrille français.
Après cette introduction remplie des états d’âme du pianiste, sa muse actuelle, la belle Elodie Frégé, est enfin entrée enfin sur scène. La jeune chanteuse est gracieuse et sa voix a bien progressé en prenant de la maturité. Celle qui pourrait être une réincarnation de la comédienne Rita Hayworth chante ici un répertoire de torch songs, ces lamentations amoureuses sur fond de musique jazzy, qui correspondent très bien à sa voix.
Des torch songs en anglais
Au cours du concert, les spectateurs ont été régulièrement invités à participer, en claquant des doigts sur les 2e et 4e temps des chansons, ou en tapant dans leurs mains. Ces chansons romantiques sont essentiellement en anglais, comme My Funky Valentine, une chanson de Chet Baker avec faux solo de trompette ou Diamonds de Marylin Monroe.
Plusieurs titres emblématiques en français ont également été interprétés, comme Le mortel ennui de Gainsbourg, Le jardin d’hiver, sur une musique de bossa nova inventé par Henri Salvador en ralentissant une samba, L’amour en dessous de la ceinture ou Tu veux ou tu veux pas, dernier rappel du concert.
Ce concert fut un joli moment que les spectateurs auraient aimé un peu plus long. De plus, malgré la tradition d’All That Jazz qui veut que les artistes viennent rencontrer le public après le concert, ceux-ci ne sont pas venus rencontrer les « fans » pourtant nombreux. Dommage !
EVE