Dans la nuit de mardi à mercredi, une tentative d’intrusion violente par des hommes cagoulés a eu lieu à l’université d’Orléans où le mouvement se poursuit en fac de Lettres. Les individus cagoulés ont été repérés par les agents de sécurité grâce aux caméras de surveillance et ont été mis en fuite. Par ailleurs, une polémique vient de débuter sur le refus par la présidence de l’université d’accorder une salle à Benoit Hamon et à son mouvement Générations.S d’Orléans Métropole à la fac de Droit, , alors que la député LREM, Stéphanie Rist et le mouvement Les Jeunes avec Macron ont eux obtenu une salle. Nous n’avons pu joindre la présidence pour avoir sa réaction.
Le communiqué des amis de Benoit Hamon qui se demandent si l’université d’Orléans “aurait perdu sa neutralité”:
“C’est avec une grande surprise que, quelques semaines après avoir essuyé un refus catégorique de la Présidence de l’Université d’Orléans à notre demande de location de salle pour une conférence de Benoît Hamon sur la jeunesse, nous découvrons que Les Jeunes avec Macron 45 se sont vu octroyer l’accès à une salle, afin d’y accueillir la députée LREM Stéphanie RIST, avec comme objectif affiché de promouvoir la loi ORE.
Le refus de l’Université nous a été justifié par une volonté de ne promouvoir aucune manifestation d’ordre politique. Force est de constater que cette volonté de neutralité n’est pas appliquée à tous.
Cette iniquité de traitement, qui s’inscrit par ailleurs dans un contexte où les libertés publiques sont durement remises en cause par une répression disproportionnée du gouvernement et par la violence des milices d’extrême droite, est une nouvelle dérive d’une injustice si flagrante qu’il apparaît impossible de ne pas s’en indigner.
“Une officine gouvernementale”
L’Université n’est pas au service du pouvoir ni d’une idéologie. L’Université est au service de la société dans toute sa diversité. Elle doit par conséquent jouer tout son rôle dans l’organisation et la richesse du débat public.
Le comité Génération·s Orléans Métropole, comme le Mouvement Génération·s dans son ensemble,s’inquiète des nombreuses atteintes à l’exercice et à la notion même des libertés individuelles et des libertés publiques qui traversent notre pays. Nous ne laisserons pas l’Université d’Orléans devenir une officine gouvernementale.
Nous exigeons des explications publiques de la Présidence de l’Université d’Orléans quant à cette atteinte manifeste au droit de réunion et une égalité dans l’octroi des salles. A défaut, nous serons obligés de porter ce différend devant la justice administrative afin de faire valoir nos droits.”
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Stéphanie Rist (LREM) appelle “au calme et à l’arrêt des campagne de désinformation”
Stéphanie Rist confirme dans un communiqué s’être rendu à l’université d’Orléans à la demande des étudiants et “comme les députés LREM, engagés pour la réussite des étudiants, j’appelle au calme et à l’arrêt des campagnes de désinformation”.
Il y a dit-elle, “dans cette « entreprise de communication partisane volontairement déstabilisatrice », une volonté manifeste de semer la défiance et l’inquiétude parmi les lycéens et les étudiants la veille des épreuves du baccalauréat et des partiels.” La réussite de notre jeunesse n’est pas ce qui motive les agissements de ces propagandistes activistes qui ne voient en elle qu’une opportunité à exploiter, à instrumentaliser. Cette loi, fruit de nombreux mois de travail. »
Stéphanie Rist « déplore l’intensification de comportements minoritaires mais extrêmement visibles médiatiquement, souvent portés par des activistes extérieurs aux universités, qui s’opposent à l’organisation de délibérations démocratiques comme au bon déroulement des partiels, parfois en usant de violence. Je suis ravie que le débat de ce jour ait pu se faire dans le calme. Nous, députés La République En Marche, condamnons fermement tout recours à la violence, tout comme nous avons condamné les incidents qui se sont produits à l’université de Montpellier et soutenons les sanctions qui ont été apportées. Nous, députés La République En Marche, appelons au calme, au respect et à l’écoute mutuelle. Attachés à la liberté d’expression, nous affirmons qu’elle n’est possible que dans le respect du droit à l’éducation et nous opposons fermement à toute forme d’entrave ou d’agression à l’égard des étudiants qui étudient, comme des personnels enseignants et techniques de l’enseignement qui travaillent”.