Nouvelle polémique autour de Jeanne d’Arc et de la reconstitution de l’épopée de 1429, qui a lieu chaque année à Orléans, notamment le 8 mai. Tout est parti d’une indiscrétion du magazine en ligne Equi.fr qui a révélé mercredi sur son site que le cheval qui jouera le destrier de Jeanne d’Arc dans les rues de la ville, est un pur sang arabe.
L’information a été confirmée par les animateurs du domaine équestre Pierre-de-France à Sandillon (près d’Orléans), où le cheval a été élevé. « Après une Jeanne d’Arc métis, un cheval d’origine arabe, mais où va l’histoire de France ?», écrit le site identitaire « France Pure Race » qui s’insurge contre ce choix. Il y a quelques semaines la présentation de la Jeanne 2018, une jeune fille d’origine béninoise et polonaise, avait donné lieu à des insultes racistes sur internet.
« Le cheval de Jeanne est choisi chaque année selon une série de critères et celui de cette année, Youssef, y a pleinement satisfait », répond Bénédicte Baranger la présidente d’Orléans-Jeanne d’Arc. « Nous n’exigeons pas que le cheval soit né à Orléans mais qu’il ait été élevé dans une écurie du Loiret ». C’est le cas de Youssef, originaire de Tanger mais qui est arrivé à deux ans aux écuries de Sandillon . L’un des critères exigés de la monture johannique concerne ses facultés à résister sans s’emballer au brouhaha ambiant, aux cris, aux musiques qui accompagnent le défilé. « Tout petit Youssef a participé à des fantasias sur les plages proches de Tanger pour les touristes », raconte le responsable du club d’équitation. Or, lors de ses cavalcades spectaculaires les cavaliers tirent des coups de feu en l’air, une excellente préparation aux fêtes johanniques.
« Nous avons suffisamment de chevaux de race français, le Percheron, le Comtois, le cheval d’Auvergne, le Boulonnais, le Castillonnais, le Cob normand, pour ne pas aller chercher des chevaux d’origine étrangère, surtout arabe », lance l’un des fondateurs du site France Pure Race, Eude de Gros Sabot qui crie au “scandale“. En fait, des investigations menées par la rédaction de Magcentre démontrent que le cheval de Jeanne 2018 serait en réalité un…Anglo-arabe. Une révélation qui devrait faire encore monter la polémique puisque, rappelons-le, le 8 mai commémore l’héroïne qui avait bouté l’Anglais hors d’Orléans.
Ch.B