Pierre Laurent le secrétaire national du PCF est venu à Amilly soutenir le candidat communiste engagé dans ce scrutin difficile.
Pierre Laurent ; Bruno Nottin ; Françoise Causse.
Dans moins de deux semaines, les électeurs sont appelés aux urnes dans la 4e circonscription du Loiret pour élire un nouveau député après l’annulation du scrutin de 2017 qui avait vu la victoire de Jean Pierre Door le maire de Montargis. Dans ce scrutin, le Parti communiste a engagé derrière sa bannière Bruno Nottin suppléé par Françoise Causse. Sénateur et secrétaire national du PCF Pierre Laurent est venu hier devant le centre hospitalier du Montargois, le CHAM, apporter son soutien à ses deux candidats tout en concluant un tour de France de la santé. Rencontres avec des syndicalistes (CFDT et CGT étaient présents), avec des usagers et même avec Didier Poillerat le directeur du CHAM étaient au programme. Ces rencontres sur le terrain étaient d’abord l’occasion de sentir le « pouls de la contestation », de « relayer les cris de colère » contre la « multiplication des déserts sanitaires et contre la fermeture des services publics locaux ». Pourtant Pierre Laurent est persuadés que « de l’argent, il y en a » à l’image des « 95 milliards de profits réalisés par les entreprises du CAC 40 ». Le responsable communiste est donc inquiet de la réduction du budget de la sécurité sociale, de l’éventuelle fermeture de 9 000 kilomètres de petites lignes ferroviaires, de la détérioration des conditions de travail du personnel.
La bataille de l’unité !
Bruno Nottin candidat communiste.
Pierre Laurent demande donc du « renfort » pour appuyer le petit groupe de parlementaires communistes. C’est pourquoi il est venu soutenir Bruno Nottin, le candidat communiste à cette élection législative partielle. Pour le candidat, déjà présent à la législative de 2017, la « santé est la question centrale des attentes des citoyens ». C’est particulièrement vrai dans le Montargois où l’on ne compte que 0,5 médecin pour 1000 habitants contre 0,64 dans le Loiret et 1,31 en France. Soutenu par des représentants du personnel (des délégations de la CGT et de la CFDT étaient présentes) il entend donc porter ce mécontentement à l’Assemblée nationale. Il ne sous-estime pas le poids de la tâche avec un scrutin particulièrement difficile pour les communistes. Certes en 2017 il avait obtenu près de 12% des suffrages exprimés mais sans pouvoir être présent au second tour. Et cette fois en plus de l’adversité du scrutin il doit affronter un « frère ennemi », un candidat de La France Insoumise, Jérôme Schmitt. « Nous aurions dû être unis comme en 2017 regrette Bruno Nottin, d’ailleurs ma suppléante Françoise Causse se revendique de la France Insoumise qu’il a implantée dans le Montargois. Mais Jean Luc Mélenchon n’était pas d’accord et a parachuté un candidat venu d’Orléans ». C’est donc aussi derrière la bannière de l’unité de la gauche radicale que Bruno Nottin veut franchir la barricade du 18 mars, date du premier tour de cette élection.
J.J.T.