Dans une enquête au sein de l’Assemblée Nationale, Le Monde raconte les états d’âme de députés En marche (LREM) qui auraient bien du mal à trouver leurs marques après six mois de mandature. “Derrière les têtes d’affiche, qui maîtrisent parfaitement les codes du Palais-Bourbon, une partie des élus LRM – volontairement ou non dans l’ombre – peinent à trouver leurs marques et se montrent encore mal à l’aise dans leur costume de député. La plupart sont de nouveaux élus, issus de la société civile, qui découvrent les codes du monde politique et les contraintes du mandat de parlementaire.”
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Elue députée du Loiret sur la 1ère circonscription du Loiret, ancien médecin, chef de pôle à l’hôpital d’Orléans, Stéphanie Rist, s’inscrit en faux contre le découragement qui gagnerait les députés LREM, après un apprentissage, il est vrai délicat.
Stéphanie Rist et ses trois permanents, Maïté Sève, Nathanaël Rion et Stéphane Fautrat.
“Dans 3 jours, cela fera 6 mois que les députés auront été élus.
Pour beaucoup, il s’agit de notre premier mandat. Au sein de la majorité notamment, nous sommes nombreux à avoir quitté une carrière dans le privé, dans la fonction publique, comme indépendant, pour nous engager totalement en politique.
C’est mon cas.
Je me suis engagée non pas pour avoir une place, non pas pour devenir une professionnelle de la politique, mais parce que je croyais et que je crois toujours que nous pouvons changer les choses en France : accompagner ce qui va bien, améliorer ce qui doit l’être, inventer ensemble ce qui n’existe pas encore.
J’ai été portée par ma conviction qu’il fallait agir et qu’on pouvait agir surtout dans des domaines qui me tiennent particulièrement à cœur : l’accès aux soins, la prévention, l’éducation, et notamment l’éducation à la santé.
Alors ces six mois n’ont pas été évidents. Il a fallu tout apprendre, j’en apprends encore tous les jours, car on ne naît pas députée : on le devient.
Il faut s’adapter au monde de l’Assemblée. C’est un monde qui a ses codes, ses rythmes, ses freins. Il faut apprendre à travailler au sein d’un groupe, en dialogue avec des élus issus d’horizons différents, en lien avec un gouvernement soucieux d’avancer vite – avec son propre rythme lui aussi.
J’entends, je lis qu’on parle beaucoup de la lassitude de députés plus ou moins nombreux. Je le vois aussi, puisque je fréquente tous les jours ces femmes et ses hommes dont certains et certaines sont devenus des amis.
La presse se fait l’écho de frustrations, de déceptions, en grossissant et en généralisant parfois des situations que tout le monde connaît dans son travail, quel qu’il soit, surtout en cette période de l’année.
Mais je veux vous dire que ma détermination est intacte, mon engagement reste entier. Les sujets sur lesquels je me suis exprimée, d’abord pendant la campagne puis durant ces six premiers mois comme parlementaire, sont toujours aussi importants. Je reste toujours aussi attachée à mériter la confiance exprimée par les citoyens qui m’ont élue, et de tous ceux qui ne l’ont pas fait.
Mon énergie, je la puise aussi et d’abord dans mon travail en circonscription. A travers les rencontres à la permanence, qui me permettent de découvrir chaque jour de nouveaux visages de notre territoire. A travers les visites dans les écoles, les entreprises, les incubateurs, qui sont chaque fois l’occasion de constater la diversité et l’esprit d’initiative qui y règnent. A travers les événements que j’organise avec mon équipe, par exemple avec des chefs d’entreprise locaux dans le cadre du Bercy Lab il y a peu.
Et ce n’est encore qu’un début !
Là aussi, j’apprends toujours plus. Je suis d’ailleurs aidée par les élus, qui partagent leur expérience ; par les « marcheurs », qui continuent à me soutenir ; par mon équipe sur place, qui m’apporte un soutien indispensable.
Je ne vais pas baisser les bras alors que le premier apprentissage est passé !
Je suis fière du chemin déjà parcouru par la majorité, de celui que j’ai commencé à tracer.
Et je continuerai à avancer avec énergie pour parler d’une voix libre en restant fidèle à mon engagement et à mes convictions.”
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Stéphanie Rist
Députée du Loiret