Une permanence ouvre, une autre ferme. C’est seulement mercredi que le local commercial loué par Alexandrine Leclerc, candidate UDI sur la sixième circonscription, installé depuis juin et les législatives en plein coeur d’Orléans, près de la place du Martroi, a perdu son libellé électoral pour un opérateur de téléphone. La permanence qu’a ouverte quelques heures plus tard, Stéphanie Rist, élue LREM de la première circonscription, devrait tenir plus longtemps.
Stéphanie Rist (LREM) a pendu la crémaillère jeudi au cœur de sa circonscription.
Au moins cinq ans. Trois pièces, 62 m2 loués 900€ par mois (sans les charges), c’est à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin , place Clovis, “au cœur de la circonscription”, a t-elle précisé, que Stéphanie Rist a installé ce qui sera son QG local durant son mandat. “C’est votre permanence” a t-elle lancé aux invités qui avaient répondu favorablement à cette pendaison de crémaillère jeudi soir. Mais aussi à tous les citoyens du sud orléanais. C’est ici, entre un portrait d’Emmanuel Macron et une très belle photo de l’Assemblée nationale garnie de ses élus, que seront organisés des permanences bien sûr mais aussi ces “cafés citoyens”. D’ailleurs, un questionnaire va être envoyé à tous les électeurs de la première circonscription pour qu’ils donnent leur avis sur la façon de faire remonter l’information vers leur députée. Et sur les thématiques qu’ils ont envie de voir sensibiliser par Stéphanie Rist. Des liens numériques à travers une plate-forme participative, vont aussi être mis en place à destination des habitants.
Haro sur le désert médical
Stéphanie Rist et ses trois permanents, Maïté Sève, Nathanaël Rion et Stéphane Fautrat.
Comme ses 576 collègues de toutes obédiences, la députée du Loiret n’a pas chômé depuis l’installation de l’Assemblée, il y a trois mois. Membre de la Commission des Affaires culturelles et de l’Education, Stéphanie Rist, ancienne chef de service au CHRO (l’hôpital d’Orléans), a souligné l’importance qu’elle accorde à un chantier partagé par d’autres élus, sur “le désert médical et l’urgence qu’il y a à améliorer l’accès aux soins”. L’équipe de Stépanie Rist que la députée à présentée et qui n’ont aucun rapport ni familiaux, ni affectif avec elle, est composée de trois “assistants”. Maïté Sève assurera la permanence à Saint-Pryvé à plein temps et sera secondée à mi-temps par Stéphane Fautrat, le surprenant assistant reconverti de LR dont il était le secrétaire départemental. A Paris le collaborateur de Mme Rist sera Nathanaël Rion.
Signal politique
Parmi les invités de cette crémaillère, certains avaient voulu donner un signal politique à leur présence. Celle des amis et militants de LREM n’a étonné personne, comme François Sarrazin, le référent du parti macroniste pour le Loiret (qui devrait être confirmé pour trois ans dans les jours qui viennent), Mélusine Harley et David Simonet, candidats malheureux sur les 3 ème et 5 ème circonscriptions, toujours en procédure de recours devant le Conseil constitutionnel, des maires comme Bertrand Hauchecorne…Même si le maire d’Orléans Olivier Carré, pourtant voisin puisque domicilié sur les bords du Loiret voisin, n’a pas franchi le pas, certains n’ont pas hésité à rendre une visite “républicaine” à la députée de la majorité, comme Hugues Saury, fraîchement élu sénateur et toujours président du conseil départemental durant quelques semaines, et des élus d’Orléans comme Nathalie Kerrien (UDI), Béatrice Odunlami, ralliée à LREM, mais aussi Jacques Martinet maire (LR) de Saint-Denis-en-Val et une brochette de ralliés ou sympathisants venus de droite et de gauche, sans parler du centre, comme Yves Clément.
Ch.B