
Aux États Unis mais aussi en France, la tendance est à déboulonner les statues des esclavagistes comme celle du général Lee à Charlottesville, celles de Colbert en France ou à changer les noms des rues qui ont été attribués à des recalés de l’histoire.

Siège du gouvernement de Pétain durant l’occupation, le nom de Vichy est souvent associé à la collaboration. De nos jours, ville thermale, au centre élégant et cossu, connu pour son casino, Vichy souffre de cette image qui. lui colle à la peau. Elle a du mal à digérer cette histoire qui ne passe pas. D’où l’idée du député proche du FN Gilbert Collard qui a failli se présenter en son temps à Vichy aux municipales, et y a remué ciel et terre au terme d’épisodes croquignolets, pour finir bien plus tard dans le Gard: “débaptisons Vichy, avant que la gauche bien pensante ne nous l’impose.”
Comme il n’a pas été envisagé en l’état actuel de raser la ville au nom maudit, reste à trouver un nouveau nom à Vichy. Outre l’eau célèbre, la ville s’enorgueillit d’une marque, les pastilles octogonales Vichy, qui résistent aux modes. Alors la solution selon certains élus du cru, consisterait à faire racheter un produit concurrent célèbre par la maison Vichy et à donner à la ville leur nouveau nom qui remplacerait Vichy. Comme Badoit est déjà prise avec Saint Galmier on s’orienterait plutôt vers Valda. Cette pastille pas très éloignée au plan gustatif de celle de Vichy a le mérite de porter un nom déjà connu qui se retient bien. ” Et les livres d’histoire ne sont pas prêts à changer tous leurs ouvrages pour parler du “régime de Valda”, plaident les vichystes constructifs. “En revanche on pourrait parler de la prise de la pastille et ça c’est valorisant”, a estimé Gilbert Collard.
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