Serge Babary élu sénateur depuis dimanche 24 septembre dernier, les candidats potentiels à sa succession vont se déclarer petit à petit. Premier à le faire, l’actuel adjoint au rayonnement : Christophe Bouchet.
37° : Christophe Bouchet, vous êtes le premier à vous déclarer candidat à la succession de Serge Babary au poste de maire de Tours. Pourquoi le faire maintenant ?
Christophe Bouchet : Je pense qu’il est temps de lever les ambiguïtés. Dans un mois les Tourangeaux auront un nouveau maire, il est donc temps je pense d’être transparent avec eux.
37° : Ce sont les élus qui éliront le futur maire de Tours, auparavant la majorité va se réunir pour désigner son candidat. Pouvez-vous nous dire quels sont vos soutiens au sein de la majorité.
Christophe Bouchet : Je réserve ces informations en primeur aux élus de la majorité, lorsque que je leur présenterais mon projet. Ce que je peux vous dire c’est que si je suis maire de Tours, j’aurai une première adjointe, qui est actuellement conseillère municipale.
37° : Quels seront les axes de votre projet en tant que maire ?
Christophe Bouchet : L’axe politique reste celui de l’union de la droite et du centre mais aussi la préparation du renouvellement avec en ligne de mire les prochaines élections municipales. En terme de projets, je souhaite que nous travaillons en commun autour notamment de deux grands thèmes qui sont le développement durable et la santé.
37° : Pouvez-vous préciser ce que vous entendez derrière cela ?
Christophe Bouchet : Tours doit devenir la capitale du développement durable parce que le développement durable englobe beaucoup de sujets dont des secteurs ultra pointus et qui est appelé à se développer encore. Tours, capitale du vélo entre dans ce thème, la rénovation des logements sociaux avec leur amélioration énergétique aussi. L’idée derrière tout cela est de faire de Tours un exemple mais aussi d’améliorer la qualité de vie sous toutes ses formes. La santé c’est pareil, on a à Tours un excellent CHU, il faut s’appuyer dessus. Il faut faire de Tours une métropole agréable et active.
L’enjeu derrière tout cela est de faire de Tours une ville d’excellence. Nous ne sommes pas devenus une des 22 métropoles pour rester dans les deux dernières, nous voulons avoir de l’ambition et se donner les moyens de réussir.
37° : Pour le prochain maire, il sera aussi question d’imposer sa patte après trois premières années de mandat où le maire actuel Serge Babary aura été régulièrement critiqué…
Christophe Bouchet au congrès des régions à Orléans jeudi.
Christophe Bouchet : Mais la première partie du mandat a permis de consolider les finances de la ville et il a fallu un grand courage à Serge Babary pour le faire. Les dettes de la ville ont baissé, le SWAP toxique a disparu. Tout ceci a été fait intelligemment, même si c’est quelque chose de plutôt ingrat. Maintenant on va pouvoir valoriser ce travail en avançant sur les projets. Dans les 10 prochaines années les mutations qui vont avoir lieu à Tours vont être plus nombreuses que ces 30 dernières années.
37° : Cette politique de grands projets n’est-elle pas aujourd’hui dirigée plutôt par la métropole que par la ville ?
Christophe Bouchet : Il faut justement améliorer les liens entre la ville et la métropole, mettre en place un processus de collaboration et améliorer la communication sur ce qui est fait afin que les Tourangeaux y voient plus clair. Tours doit travailler aujourd’hui en liens étroits avec la métropole mais aussi le Département, la Région et les collectivités voisines.
Propos recueillis par Mathieu Giua.