Avec la deuxième circonscription, la six est celle qui sera sous les projecteurs dimanche soir lors de la tombée des résultats. Il s’agit du seul siège de gauche dans le Loiret acquis de haute lutte par Valérie Corre en 2012.
Cette socialiste de toujours qui n’avait pas jusque là tenu le haut de l’affiche avait alors battu l’infortuné Charles-Eric Lemaignen de 111 voix avec la “complicité” de Florent Montillot, aujourd’hui président de l’UDI.
Alexandrine Leclerc (UDI-LR).
Treize candidats se présentent cette fois contre Valérie Corre qui en redemande pour cinq ans. Une députée qui s’est révélée bosseuse, transparente quant à l’utilisation des ses indemnités et de sa réserve parlementaire et qui a toujours soutenu loyalement les gouvernements socialistes. Pour autant Valérie Corre aura bien du mal à garder son écharpe tricolore. Sur cette circonscription qui part de la banlieue est d’Orléans pour s’enfoncer au nord de la Loire jusqu’à Lorris puis la RN7, le plateau présenté est de qualité.
Fautrat le rebelle
Stéphane Fautrat (DD).
Avant les affaires Fillon et la Présidentielle, ce siège paraissait tout cuit pour la droite et le centre. Seulement voilà. Dans un premier temps, la Commission d’investiture présidée par Christian Estrosi, à l’époque proche de Nicolas Sarkozy avait désigné Stéphane Fautrat le secrétaire
départemental de LR pour s’y présenter. Au final, une fois Fillon vainqueur de la primaire, Alexandrine Leclerc (UDI), vice-présidente du département et
Dominique Tripet (Front de gauche).
adjointe au maire d’Orléans a revêtu la casaque de l’alliance LR-UDI. Et Stéphane Fautrat a maintenu la sienne (DD) en espérant, sans trop y croire quand même, avoir l’investiture de la République en Marche. Alexandrine Leclerc, soutenu par les caciques de LR et bien sûr de l’UDI, a mis en avant sa fibre sociale et sa connaissance du territoire au sein de l’assemblée départementale.
Ramos sur la vague Macron?
Richard Ramos ( REM-MoDem).
L’investiture de la République En Marche est allée à Richard Ramos l’un des trente MoDem investis dans la première vague de l’accord initial entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Elu de Fay aux Loges et de la Communauté des Loges, Richard Ramos bénéficiera t-il à plein de la vague Macron? Son talon d’Achille réside dans la polémique déclenchée sur le secteur par ses initiatives sur les ordures ménagères.
La gauche de la gauche divisée
Jérôme Schmitt (FI).
Dans la ligne de mire de Richard Ramos le score d’Emmanuel Macron qui avait réuni le 23 avril 26% des suffrages au premier tour alors que Benoit Hamon ne recueillait que 6,07%. Derrière François Fillon (21,2%), Jean-Luc Mélenchon est à créditer aussi d’un bon résultat avec 17,3%. Celui-ci sera “représenté” par deux candidats de qualité qui s’en réclamaient à la Présidentielle, Dominique Tripet pour la PC, conseillère municipale à Orléans très engagée dans la lutte des femmes et Jérôme Schmitt, militant syndical lui aussi engagé et connu, sur le giennois notamment.
Une FN ex-cégétiste
Myriam Bachir (Front national)
A l’origine désigné par EELV, Hamid Khoutoul a fait les frais d’un accord entre EELV et le PS sur le Loiret.. Mais comme Stéphane Fautrat à droite, il a maintenu sa candidature (SE) et c’est une épine supplémentaire dans le pied de Valérie Corre qui s’en serait bien passée.
Quant à la candidate du Front National, Myriam Bachir, atypique pour son appartenance antérieure à la CGT dont elle a été virée, elle semble moins à même d’accéder au second tour, malgré des scores records de Marine Le Pen sur la forêt d’Orléans et une frange du Gâtinais.
Ch.B