Parmi les 12 candidats en lice sur la deuxième circonscription du Loir-et-Cher, il y avait une candidate très discrète. Personne ne l’a vue en Sologne. Elle n’est pas joignable pour les journalistes. Elle n’a pas fait campagne.
Personne ne sait qui est Olivia Marchal, d’où sort-elle ? Pourquoi se cachait-elle ? Personne ne connait son programme et personne ne connaissait son étiquette… jusqu’à la distribution des professions de foi et des bulletins de vote.
Olivia Marchal se présente « Pour la majorité présidentielle avec Emmanuelle Macron ». Une qualité que lui réfute Danielle Attia-Schussler coordonnatrice en Marche de la circonscription « Cette femme trompe les électeurs en laissant entendre qu’elle aurait le soutien du Président de la République ». Même son de cloche du côté du secrétariat général de La République En Marche. Pour le cabinet de Benjamin Griveaux : « cette candidature est une usurpation qui vise à tromper les électeurs, le représentant d’Emmanuel Macron dans la seconde circonscription du Loir-et-Cher s’appelle Jean-Luc Brault ».
Le candidat de La République en Marche se déclare pour sa part « très en colère, le besoin de renouvellement de la vie politique ne peut pas s’accommoder de ce genre de barbouzerie. La sincérité du scrutin est viciée. Les personnes qui ont monté cette supercherie sont très bien organisées. L’affaire n’apparait que lors de la distribution des professions de foi, la veille de la clôture de la campagne officielle. Nous avons peu de temps pour prévenir les électeurs. Nous n’avons matériellement pas le temps d’engager un référé pour faire retirer les bulletins de cette candidature fantôme. Certains doivent être vraiment inquiets pour être réduits à des pratiques aussi peu scrupuleuses. Il faut avoir beaucoup de mépris pour la démocratie pour faire ça. Je suis en colère, mais pas plus inquiet que ça. J’ai entendu dire que certains avaient fait des sondages… nous devons avoir une belle avance pour qu’ils en soient réduits à utiliser des pratiques qui ne peuvent conduire qu’à l’annulation du scrutin si j’étais lésé ! ».
Gérard Bardon.