Plein soleil et tempête de ciel bleu, les rues de Blois se couvrent d’un coup de costumes bleus marines, ou bleu pétrole tendance bleu nuit pour Damien Hénault, candidat L.R aux législatives dans la 1ère circonscription de Loir-et-Cher. François Baroin fait son apparition, au croisement de la rue du Commerce et Denis-Papin…

Damien Hénault (avec les clés de la ville de Blois dans la main ?), François Baroin, Nicolas Perruchot, et de jeunes militants de L.R du 41.
Jeudi 8 juin, François Baroin, sénateur-maire de Troyes, chef de file de la campagne L.R., tente de remobiliser son camp à quelques encablures d’une déroute qui s’annonce historique, quasi aussi forte que pour le PS. Ciel d’azur, mais gros nuages à l’horizon pour les partis traditionnels, “la primaire nous a tués” dit-il chez nos confrères du Point. Le Canard Enchaîné du 7 juin rapporte ses propos : “Je suis comme un taulard, j’attends la quille”. Permission de sortie provisoire donc auprès du compagnon gaulliste Damien Hénault, enjambant les travaux des rues Denis-Papin et Porte-Côté, pour rejoindre la permanence du candidat, où poireautent à l’ombre depuis presque une heure des militants pas tous retraités. Certains – ceux qui bossent – sont repartis ou en train de le faire quand François Baroin arrive, et c’est sur les marches qu’il “improvise” un petit discours qu’il pourra ressortir à peu près dans les mêmes formes deux ou trois heures plus tard chez Claude Greff, candidate dans le 2e circonscription d’Indre-et-Loire. “Le renouvellement n’est pas le monopole de LREM et d’Emmanuel Macron : 60 % des candidats L.R participent pour la première fois à une élection, ils ont la volonté de servir, et c’est justement le cas de Damien Hénault. C’est le seul candidat de la droite et du centre à porter nos couleurs, je compte sur vous pour dire à votre entourage de voter pour lui dimanche prochain et aussi le suivant”.
Hausse prévue de la CSG pour les retraités, augmentation des cotisations consécutives à l’intégration du RSI dans le régime général, suppression de la taxe d’habitation, politique familiale : François Baroin promet des “lendemains qui déchantent, et l’hiver viendra, il sera rude. C’est un véritable choc fiscal que nous prépare Emmanuel Macron. Or les impôts, on n’en peut plus, après ce quinquennat socialiste qui en a déjà vu beaucoup !”.
En attendant l’hiver, c’est bien l’été blésois qui règne en maître, sous les loges renaissance du château de Blois, imperturbable depuis cinq siècles. Dimanche, on saura.
F.Sabourin.
La “question que tout le monde se pose” : Baroin, la poisse ?La dernière fois qu’il est venu dans le Loir-et-Cher, il faisait beaucoup plus froid, et il tombait des cordes. C’était le
7 novembre dernier, entre les murs du pub Loch Ness à Romorantin-Lanthenay.
À l’époque – quasiment le Néolithique par rapport à aujourd’hui – Nicolas Sarkozy était en passe de gagner la primaire de la droite et du centre, il devait ensuite écraser François Hollande dans un match retour de la Présidentielle, et François Baroin devait être, à l’heure qu’il est, à Matignon. Huit mois plus tard, le plan ne s’est pas vraiment déroulé sans accroc…
“La défaite ne fait pas partie des hypothèses. Cette primaire signe une charte d’engagement aux valeurs de la droite et du centre, nous sommes portés par l’intérêt général, et toutes les conditions du rassemblement sont réunies autour de Nicolas Sarkozy”,
avait-il dit le 7 novembre, interrogé sur l’après second tour de la primaire, aussi sûr de lui que ce 8 juin. Rassurez-nous : il ne porte pas la poisse, Baroin, quand même ?