“Ce qui m’a séduit dans la démarche de Macron, c’était ce rassemblement de ceux qui s’engagent dans des associations des mouvements citoyens…”. L’homme qui parlait ainsi en aparté il y a quelques mois n’est pas un fantaisiste, c’est Olivier Carré, le maire LR d’Orléans et futur patron de la métropole, soutien de Bruno Le Maire à la primaire de la droite et du centre. Proche d’Emanuel Macron, lui n’a pas postulé, même si l’on a cru un moment qu’il allait basculer, il est resté fidèle à sa famille.

Eric Chapeau-Aslund.
Ils ont été 13 000, voire plus, à envoyer leur candidature pour une investiture aux législatives qui seront dévoilées jeudi. Qui sont-ils? Beaucoup d’associatifs, de volontaires, des sans-grade mais qui font quelque chose pour l’autre, pour les autres.
Celui-là porte le nom d’une famille connue aussi à Orléans, Eric Chapeau-Aslund. Son père Claude Chapeau fut un chef d’entreprise hors norme (Monoprix, Nouvelle Galerie…), l’un des pionniers de la communication. Sa maman, suédoise était artiste peintre.

Médecin orléanais, Eric Chapeau, à travers des centaines de conférence dans les écoles, les universités, les administrations, lutte contre le fléau du Sida, le combat de toute sa vie. En 1987 il fonde l’association “Tours Elisa 2000”, qui compte jusqu’à 300 adhérents. Pionnière dans ce qui allait devenir la démocratie sanitaire elle réunit des médecins, des coiffeurs des étudiants, lycéens et collégiens, des mères de famille, des patrons de bar, des prostituées, des patrons de club gays, des ouvriers, etc. Cette association mène de nombreuses actions de communication et de préventions et pratique l’aide et le soutien au personnes atteintes et les entourage.
Au dispensaire Porte-Madeleine

Le dispensaire d’Orléans à l’ancien hôpital.
Au dispensaire de l’ancien hôpital rue Porte-Madeleine à Orléans, il participe avec une équipe de médecins, au dépistage gratuit du Sida.
Il se définit lui-même comme une personnalité atypique, libre et engagée. Ce sont des amis et Eric Chapeau en a des kyrielles, ” qui m’ont parlé d’Emmanuel Macron la première fois au début du septennat de François Hollande. « On a rencontré un gars qui dit les mêmes choses que tu nous assènes depuis l’adolescence » « N’aurais -tu pas un fils caché quelque part ? Il ne te ressemble pas tellement, mais quand il ouvre la bouche on dirait que tu lui as écrit son texte ! ».
“Je me suis retrouvé en lui”
Lorsque le conseiller de François Hollande remplace Arnaud Montebourg à Bercy, “je me suis intéressé à son action, à sa stratégie, à ses discours… et j’ai retrouvé en lui avec grand étonnement les valeurs que mon père Claude Chapeau et ma mère Annamaja m’ont transmises depuis mon plus jeune âge et qui sont le pragmatisme, l’efficacité, la transparence, la concertation et le sens du bien commun.”
Plus tard, le 10 décembre 2016 il assiste au grand meeting d’Emmanuel Macron à la Porte de Versailles: “j’ai senti un souffle,une analyse, une vision, une force, un enthousiasme… que j’ai déjà ressenti dans le passé : notamment lors d’une conférence de Jean-Jacques Servan Schreiber en 1969 à Nancy où mon père m’avait emmené, lors de mes entretiens d’adolescent avec Pierre Salinger (le dircom de John Fidgerald Kennedy)…”. Depuis quelques temps, il avait rejoint le groupe d’Emmanuel Constantin (le référent d’En Marche pour le Loiret) avec Stéphanie, Alex… Valérie, Katia, Sophie, Anthony, Benoît, …
Le message de Renaud
En 2017, Emmanuel Macron propose à cette société qu’on appelle “civile”, en opposition au microcosme politique de se porter candidat. Poussé par ses amis il y va: “en pratique je n’ai aucune chance : l’amélioration de l’organisation des hôpitaux et établissements de soin, l’information médicale adaptée à l’usager, quelque soit la maladie, la transparence dans la gouvernance de santé, la prévention… n’intéressent pas grand monde.”.
Le lendemain du 1er tour de la Présidentielle, Eric Chapeau a reçu sur son répondeur un message du chanteur Renaud qu’il connait et qui, dit-il, soutient sa candidature: “parce que je peux apporter une vision nouvelle et constructive à la France qui se remet en marche”.
Eric Chapeau ne sera probablement pas dans la liste des six “sélectionnés” par l’équipe Macron et Jean-Paul Delevoye, le patron de la commission d’investiture, dans le Loiret. Mais son histoire méritait d’être contée, car il représente aussi ces Français “à côté de la politique” qui ont eu envie de s’engager derrière le nouveau Président.
Ch.B
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