…mais il y a celles et ceux qui probablement revoteront Macron (8 millions environ au 1er tour) et assumeront de vouloir élire un chef d’état –nième employé des oligarchies financières (les tristement célèbres 1% richissimes), ce qui est impensable pour d’autres ;
…mais il y a celles et ceux qui probablement revoteront Le Pen (7 millions environ au 1er tour) et assumeront de vouloir élire un chef d’état adepte de la primauté de la race nationale sur la valeur de l’être humain et son respect quelles que soient ses origines (en référence aux théories de la suprématie d’une ‘’race blanche-française’’), ce qui est impossible pour d’autres ;
…mais il y a celles et ceux qui envisagent de s’abstenir volontairement à nouveau (9 millions au 1er tour) estimant légitime de refuser de participer à un épisode historique vicié par le déséquilibre qui le fonde : devoir choisir entre deux aliénations, ce qui les amène à choisir de désobéir à la règle de la représentation par le vote pour… ;
et encore d’autres qui revoteront blanc ou nul (1 million au 1er tour) usant de leur voix glissée dans une enveloppe pour clamer haut et fort leur indignation, suivant en cela, entre autre, S. Hessel ,même s’ils sont avertis que leur acte augmentera le pourcentage de votants pour les deux impétrants qui pourront ensuite prétendre qu’ils ont été élus par x% (22 et 23 % des voix au premier tour alors qu’ils ont été sélectionnés par seulement 16 et 17% des inscrits) .
Et puis il y a ces 28 millions d’inscrits qui hésitent à voter Macron car ce serait faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Voter, c’est une des façons de signifier son engagement vivant dans la société, c’est vouloir participer au gouvernement à partir de soi (en le déléguant à un représentant). S’ils votent Macron, malgré tout ce qui les gêne dans le projet qu’il propose, et qu’ensuite ils vont s’asseoir devant la télé en observateurs passifs de ce que le chef de l’état va vouloir mettre en place (encore plus de libertés pour les financiers et donc encore plus de souffrances pour les employés-utilisés) ils seront- ces ayant voté Macron- complices de ce qui se fera avec en perspective des catastrophes humaines (‘’fluidité-flexibilité du travail’’ ce qui veut dire déplacements forcés pour conserver un revenu, parcellisation des horaires, maintien d’une masse de chômeurs pour museler les revendications de mieux vivre, etc) et écologiques prévisibles (nucléaire à bout de souffle, pollution atmosphérique augmentée, destructions de zones naturelles, etc).
Mais s’ils votent Macron et qu’ensuite, conscients que la justice est supérieure au droit*, et qu’en conséquence il est inconcevable de faire passer les intérêts d’une minorité avant le bonheur du plus grand nombre, qu’à ce qui est imposé on peut s’opposer, résister et l’empêcher, ils devront être prêts à descendre dans la rue, à se mettre en grève ainsi qu’ à désobéir, à s’investir dans des actions populaires (par exemple de boycotts) pour obliger ceux, qu’ils auront nommés au travers de leur choix d’élection par contrainte, à gouverner d’abord pour toutes et tous.
A celles et ceux- là je suggère de graisser leurs chaussures de marche pour les manifs, d’aérer leurs duvets pour les occupations de lieux stratégiques, de réduire leurs ‘’besoins de consommation’’ afin d’avoir moins de dépenses et d’apprendre à résister.
Etant des millions dans cette situation (les ’’France insoumise’’, les abstentionnistes, les blancs-nuls, les gens de ‘’gauche’’,les dégoûtés d’une ‘’droite’’ voleuse du bien public, les votants pour les soi-disant petits candidats), mobilisés et prêts à empêcher plus de violences et de souffrances dans la vie, alors voter pour l’employé des financiers devient envisageable à la seule condition de ne rien lâcher, de ne pas être lâches ensuite ce à quoi, dès les législatives, le pouvoir en place nous invitera en nous divisant en parti(e)s .
« C’est la gadoue… »chante Jane Birkin mais avec des bottes, un imperméable ou un parapluie on peut affronter les dangers (qui s’amplifieront avec Macron) sans être trempé et continuer la marche des êtres humains vers une vie plus simple et plus juste à la seule condition de ne pas être complices (par passivité) des malfaiteurs-malfaisants.
FT