Nicolas Dupont-Aignan était l’invité du journal de 20 heures de TF1, samedi 18 mars. Il devait être interviewé par Audrey Crespo-Mara au sujet de son programme. Mais la colère du candidat de Debout la France à l’élection présidentielle était trop forte. Il a quitté le plateau en plein direct. Thomas Ménagé, candidat Debout la France aux législatives en Loir-et-Cher, réagit pour Mag’Centre.
Thomas Ménagé, candidat Debout la France aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Blois a réagi à ce coup de théâtre en plein 20h de TF1 : “La goutte d’eau, c’est que juste avant qu’il n’intervienne, la chaîne a diffusé une sorte de clip pour le débat du 20 mars. C’était trop. Comme une provocation. Il a beaucoup pris sur lui, parce que faire ça sur TF1 c’est aussi se mettre à dos tous les intérêts financiers qu’il y a derrière…”, explique-t-il dimanche 19 mars au matin pour Mag’Centre. “Nous recevons des milliers de messages, la vidéo a déjà été vue 5 millions de fois. Les gens disent : enfin un politique courageux, il a dit ce que tout le monde pense, le ras-le-bol du quoi penser, du quoi voter, etc. Ça fait un mois qu’on a ce bras de fer avec la chaîne TF1, un mois de mépris aussi”.
“Vous avez deux jours pour inviter tous les candidats au débat de lundi”
En cause : l’organisation par la chaîne d’un débat télévisé lundi 20 mars prochain entre seulement 5 candidats à cette élection présidentielle (B. Hamon, J-L. Mélanchon, E. Macron, F. Fillon et Marine Le Pen. Les six autres candidats sont purement et simplement évincés de ce “débat” (N. Dupont-Aignan, Ph. Poutou, J. Lassalle, N. Arthaud, F. Asselineau, J. Cheminade). « Je veux profiter de mon invitation au 20 heures pour dire à nos concitoyens que nous sommes dans une fausse démocratie“, a-t-il tonné à la surprise de la présentatrice Audrey Crespo-Mara qui le questionnait sur les événements de la matinée à Orly. “Quelque soit la puissance de votre chaîne, je ne veux plus jamais cautionner la manipulation médiatique qui est en train d’être faite ». Il a fustigé « la rupture sans précédent d’égalité entre les candidats » que constitue la décision de la chaîne. « Il n’y a pas une démocratie, où une chaîne de télévision choisi les candidats à la place du suffrage universel. On ne peut pas se laisser voler la présidentielle».
Nicolas Dupont-Aignan a donné deux jours à TF1 pour “inviter tous les candidats au grand débat de lundi parce qu’il n’y a pas de petits ou de grands candidats comme il n’y a pas de petits ou de grands Français !”.
La chaîne de Martin Bouygues se défend – et on l’a entendu dans le journal télévisé par Audrey Crespo-Mara – en indiquant respecter l’équité, laquelle a été validée par le Conseil d’État. Thomas Ménagé précise que sur ce sujet, “l’équité du temps de parole des candidats dans l’audiovisuel a déjà été raccourcis aux deux semaines précédant le premier tour. Le 4 avril, BFMTV et C-News organisent un débat avec les 11 candidats ; le 20 avril, ce sera France 2. C’est donc possible de le faire. Aux États-Unis pendant les primaires, ils ont organisé un débat avec 11 candidats. La France, pays des Droits de l’Homme, sui donne des leçons à la terre entière, n’est pas capable de s’appliquer à elle-même ces leçons. Et c’est de tout ça aussi dont les gens ont marre”.
Le candidat aux législatives dans la 1ère circonscription de Loir-et-Cher termine en disant : “ce qui revient le plus souvent, c’est que les gens disent : il a eu des cou…”. Le mot n’a peut-être pas le mérite de l’élégance et du bon goût, mais au pays du vaudeville et du french-cancan il a au moins celui de la clarté.
F.Sabourin.