
Afin d’éviter la circulation alternée que subissent les automobilistes de grandes métropoles françaises, Orléans et Tours ont adopté une autre solution. « Pour filtrer toutes les particules, fines ou pas, à l’entrée de nos villes, nous avons décidé de les interdire », expliquent les deux maires Olivier Carré et Serge Babary. Une mesure radicale.
Ainsi, les forces de police et de gendarmerie ne seront pas chargées de trier les numéros pairs ou impairs selon les jours, mais bien les papiers d’identité des automobilistes. Tous les porteurs de particules seront interdits d’entrer dans les villes. Une mesure qui a immédiatement soulevé des torrents de protestation chez les parlementaires et élus de droite et du centre, eux-mêmes porteurs de particules comme Claude de Ganay, Laure de La Raudière, Albéric de Montgolfier, Constance de Pélichy, Aude de Quatrebarbes, qui ont été invités à abandonner leur particule. « Nous ne sommes plus sous la terreur, ni à Cuba » ont-ils lancé dans un communiqué repris par l‘AFP, « à l’époque on coupait des têtes, maintenant on coupe des particules, la gauche se venge d’avance», poursuivent-ils en dénonçant cette mesure qui touche tous les descendants des grandes familles régionales les de La Rochefoucault, de Broglie, Donnedieu de Vabres, de Choulot et consors. “Et pourquoi pas réquisitionner nos châteaux pour y installer des réfugiés”, s’est demandé Aymeric de Clermont Paratonnerre, un noble auvergnat, président du syndicat du PPC (Porteurs de Particules en Colère), dans un quotidien du groupe Centre France.
“Encore un coup des écologistes roturiers comme Cécile Duflot” a t-il lancé à Stéphane Bern. “C’est faux !” a répliqué Christelle de Crémiers, vice-présidente du Conseil régional Centre-Val de Loire, “la preuve, je suis moi-même touchée, je ne peux plus quitter Gien”. D’autres familles spoliées ont réagi de façon plus pragmatique en négociant leur particule sur un site de vente en ligne, “la Centrale des particules”.
Pour ne pas être en reste, la préfecture du Loiret et de région a donné son accord pour ces mesures restrictives et envisage même de fermer un « accélérateur de particules » clandestin, installé semble t-il depuis 2010 au centre hospitalier régional de la Source.
