Le rejet par le Sénat (majorité à droite) le 9 novembre d’octroyer à Orléans et Tours, et à un certain nombre d’autres villes (Dijon, Saint-Etienne, Toulon) le statut de métropole, fait des vagues politiques. Alors que localement un consensus droite-gauche s’était dégagé pour porter Orléans, la droite s’est montrée divisée sur le sujet au Palais du Luxembourg, alors que pratiquement tout le groupe socialiste du Sénat, derrière Jean-Pierre Sueur ,votait en faveur des amendements qui intégraient Orléans dans le projet de loi.
Ce qui offre un angle d’attaque aux socialistes d’Orléans: “la Droite à contre-courant sur le statut de métropole pour Orléans...”, estime t-elle. “Quel regret de constater que le parti Les Républicains et tout particulièrement les sénateurs LR, pourtant majoritaires au Sénat, ne soutiennent pas ce beau projet de territoire. Il est en effet plus facile d’organiser des coups de communications place du Martroi que de défendre ce projet auprès de ses propres collègues. De plus, n’avions-nous pas à Orléans un adjoint à la « stratégie métropolitaine » ? Sans doute est-il plus occupé à défendre un candidat à la primaire qu’à convaincre ses collègues au Sénat.”, une allusion à Serge Grouard qui roule comme on le sait pour François Fillon.
Mais l’ancien maire d’Orléans n’est pas sénateur mais député du Loiret et dans un mois il pourra batailler sur ce texte du le statut de Paris aux côtés de Valérie Corre (PS) et de ses collègues de LR, Olivier Carré, Marianne Dubois, Jean-Pierre Door et Claude de Ganay.
Doligé: la faute à Tours
Eric Doligé, sénateur du Loiret, qui était absent lors du débat reprend la balle au bond et estime que c’est la “profusion” de nouvelles métropoles proposées qui a barré la route à Orléans. “« “Qui trop embrasse mal étreint”, commente Eric Doligé.
Eric Doligé (au centre), avec Olivier Carré place du Martroi.
A mots à peine voilés, il considère que l’arrivée d’autres villes qui se sont engouffrées dans le processus comme Tours, a fait peur aux sénateurs..“L’amendement déposé par Jean Noël Cardoux et par Eric Doligé qui aurait dû logiquement être voté et proposant qu’Orléans et Dijon soient reconnues comme métropoles a été rejeté en raison de la position excessive et finalement bloquante du parti socialiste et de la gauche”. Pour Eric Doligé, “en cette période préélectorale ont été déposés de multiples amendements afin de faire reconnaître 6 autres métropoles qui n’en avaient pas les réelles caractéristiques. Face à cette profusion le Sénat, dans sa grande sagesse, ne pouvait que refuser d’ouvrir la boite de pandore sauf à dénaturer totalement la notion de métropole qui perdait tout son sens. Souhaitons qu’à l’Assemblée Nationale une ouverture soit trouvée afin que la gauche limite ses amendements et se limite à la reconnaissance d’Orléans et Dijon qui peuvent revendiquer ce statut au titre de capitales régionales.”
Rendez-vous maintenant dans un mois à l’Assemblée nationale où le gouvernement devrait obtenir la majorité sur son projet parisien et accessoirement sur le statut de métropole pour Orléans, Dijon, voire pour Toulon et Saint-Etienne.